Intervention de Éric Bucquet

Réunion du mardi 18 février 2020 à 14h05
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Éric Bucquet, directeur du renseignement et de la sécurité de la défense :

À Djibouti, les militaires effectuent des missions de courte durée (MCD) mais le « cœur de régiment » est composé de personnels permanents qui restent sur place pendant deux ou trois ans, avec leur famille si celle-ci le souhaite – c'est un droit.

Le nombre de familles, à Djibouti, est assez restreint. Elles vivent « sur base » – le club sportif, par exemple, se trouve là où stationnent les forces militaires –, dans des enceintes quasiment fermées où s'exerce une grande vigilance. Dans ces ensembles clos, tout est partagé, parties opérationnelle, familiale, régimentaire. Les familles sont soumises aux mêmes conditions d'accès et sont donc contrôlées : nous vérifions que les personnes en question ne présentent pas de risques.

À cela s'ajoute le rôle du détachement de gendarmerie, la prévôté, qui s'assure, que les gens ne font pas d'excès de vitesse, par exemple.

Entre personnels et familles, les informations sont donc complémentaires. Nous détecterions les comportements anormaux puisque les gens vivent en vase clos, qu'ils sont regroupés, logés dans le cadre de baux qui relèvent des armées, ce qui nous permet d'avoir un spectre assez large d'informations.

Par ailleurs, la DRSD dispose d'un poste sur place, à Djibouti, comme c'est le cas pour toutes les bases militaires françaises – Sénégal, Côte d'Ivoire, Djibouti, Émirats arabes unis, Gabon, les départements d'outre-mer et les opérations extérieures.

Le maillage est identique à celui de la France : gendarmerie, DRSD ; connaissance des hommes – officiers, sous-officiers, militaires du rang ; vie commune permettant de détecter tout de suite les comportements anormaux. Les contrôles sont même facilités puisque le nombre de personnes concernées est réduit et que nous nous connaissons tous.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.