Intervention de Jan Horst Keppler

Réunion du jeudi 25 juillet 2019 à 15h45
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jan Horst Keppler :

C'est une des mesures que nous préconisons : allouer les surcoûts aux technologies qui les créent. À l'Agence pour l'énergie nucléaire de l'OCDE : c'est notre solution. Mais je connais les contre-arguments des soutiens aux renouvelables. Ils disent que ces surcoûts – pas tant ceux liés au réseau, mais ceux pour la flexibilité, le balancing et les profils –, ne sont pas liés à la variabilité des renouvelables, mais à l'inflexibilité du système résiduel. On entre alors dans une question politique de distribution des coûts. Il y aura des surcoûts, tout le monde – pro-renouvelables, pro-nucléaires – est d'accord, en raison de la variabilité. Il est vrai que si on avait aujourd'hui un système fonctionnant avec 60 % d'hydroélectricité complètement variable, la variabilité des nouveaux renouvelables jouerait beaucoup moins. Il est vrai que la nature du système dans lequel doit s'insérer la production renouvelable est importante pour déterminer les coûts des investissements. C'est la flexibilité du système à répondre à la variabilité des renouvelables qui est en question. Par exemple, face à une pointe de production des renouvelables, vous pouvez avoir une certaine flexibilité avec des batteries de stockage, qui sont précisément un formidable moyen de flexibilité, ou avec l'effacement : la production variable baisse mais, en face, consommateurs, industriels ou ménages consomment moins, à ce moment-là. C'est cette flexibilité du système résiduel qui peut amortir, absorber jusqu'à un certain point la variabilité des renouvelables. Il y a là un vrai débat sociétal et politique à avoir : à qui allouer les coûts ? Nous pensons qu'ils sont dus à la variabilité des renouvelables et que c'est à eux de les supporter.

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