Intervention de Ugo Bernalicis

Réunion du mardi 8 septembre 2020 à 17h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Non, je ne le crois pas !

Certains des ajustements proposés sont très intéressants, notamment celui qui concerne les jeunes à partir de 16 ans, une mesure qui va dans le bon sens, puisque nous défendons pour notre part le droit de vote à partir de cet âge.

Toutefois, ces propositions auraient dû faire l'objet d'une réforme constitutionnelle ; c'est d'ailleurs ce qui était prévu initialement. Le texte s'apparente donc bien à un ripolinage : il s'agit davantage de communication politique que de mesures efficaces.

À ce propos, je souhaite évoquer un film documentaire intitulé Nous le peuple que je vous invite à voir si ce n'est déjà fait, monsieur le ministre. Nous sommes plusieurs parlementaires à y avoir participé ; Erwan Balanant, Philippe Gosselin, Elsa Faucillon. Il rend compte d'une initiative citoyenne impliquant des élèves d'un lycée, des détenus de Fleury-Mérogis et des femmes d'un quartier populaire dans la rédaction d'un nouveau préambule à la Constitution de la Ve République soixante ans après sa promulgation.

Lorsque nous avons organisé cet évènement avec eux aucun membre du groupe La République en Marche n'a voulu y participer, alors qu'il s'agit du groupe majoritaire. Il était question tout à l'heure de s'appuyer sur les bonnes volontés, mais il serait peut-être temps que tout ceci se traduise dans les actes : il faut accueillir les jeunes à bras ouverts, les inviter ici, à l'Assemblée nationale. Ce reproche ne vous est aucunement destiné, monsieur le ministre ; je m'adresse à la majorité, car nous sommes encore au stade de l'examen en commission.

Il faut donc, premièrement, regarder le film, et deuxièmement, proposer des traductions concrètes. Instaurer un droit de pétition qui n'aboutit qu'à des avis relégués dans un coin ne va pas inciter les gens à s'en saisir. Ce que veulent les citoyens, c'est participer à des actions qui aboutissent à des résultats, qui changent concrètement leur vie. J'en appelle donc à plus d'ambition. En d'autres termes, ma question est la suivante : quand la réforme constitutionnelle aura-t-elle lieu ?

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