Intervention de Bernard Perrut

Réunion du mardi 8 septembre 2020 à 15h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Madame, j'apprécie votre analyse, à l'heure du plan de relance et au moment même où l'état de nos finances publiques est plus que préoccupant, notamment avec une augmentation de la dette qui avoisinera les 120 % du PIB d'ici à la fin de l'année.

Selon le Gouvernement, le plan de relance doit s'autofinancer grâce au retour de la croissance ; il s'agit d'un pari bien ambitieux. Quel est votre avis ? La dette du plan de relance sera-t-elle résorbée en 2025 ? Car le Gouvernement a aussi fait le choix de dépenses pérennes, telles que la revalorisation des salaires des personnels hospitaliers et les recrutements prévus dans la justice, la police et l'éducation nationale, qui impacteront durablement nos comptes. Comment éviter que ce plan de relance, en l'absence de solutions de financement durable, ne devienne une véritable bombe à retardement, en particulier pour les générations futures ?

Par ailleurs, que pensez-vous du fait que ce plan soit piloté quasi-exclusivement par l'État ? En effet, seul l'État choisit les secteurs d'avenir dans lesquels il convient d'investir, laissant peu de places aux collectivités territoriales, la création d'un haut-commissariat au plan illustrant cette hypercentralisation. Comment accorder un véritable rôle aux régions, au lieu de simplement nommer des sous-préfets à la relance ? « Ces jeunes énarques s'assureront que quand on décide à Paris, il se passe quelque chose sur le terrain », a expliqué la ministre Amélie de Montchalin. Pensez-vous que ce soit la bonne et unique solution pour mettre en œuvre un plan de relance efficace ?

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