Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du jeudi 25 janvier 2018 à 9h30
État au service d'une société de confiance — Après l'article 23

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je souhaite réagir, car nous faisons face à une vraie difficulté. Chacun peut le mesurer à la lumière de ce qui se passe dans son département. Pour prendre l'exemple de la Manche, vingt et un postes pour un ensemble de 500 000 habitants, ce n'est pas énorme, si vous faites le ratio !

En zoomant davantage, ma propre circonscription, qui mesure 120 kilomètres du Nord au Sud – une belle longueur dans un département qui est déjà tout en longueur – , ne dispose que de quatre postes. Cela signifie qu'un certain nombre de personnes sont obligées de faire trois quarts d'heure de route pour prendre le rendez-vous, plus une heure d'attente pour les formalités. Celles-ci se passent plutôt bien, la compétence des personnels communaux qui accueillent n'est pas en cause, mais il y a une vraie difficulté. Non seulement on ne rapproche pas le citoyen du service public, mais on ne simplifie pas les choses !

Très bien pour la dématérialisation ; très bien pour la biométrie en termes de sécurité, chacun l'entend, mais l'État doit faire un effort pour mailler davantage le territoire. Cette demande de rapport est particulièrement justifiée. On ne peut pas se permettre de renvoyer, une fois de plus, à d'autres textes ou à d'autres interventions. Actons le fait qu'il y aura un rapport – d'autant que vous savez très bien qu'un rapport ne vous oblige pas. Au moins permettra-t-il de dresser un bilan objectif, honnête, un état des lieux. Il y a un vrai souci dans ce pays, que chacun sur ces bancs peut partager.

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