Intervention de Michel Ballereau

Réunion du jeudi 26 avril 2018 à 10h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Michel Ballereau, délégué général de la Fédération de l'hospitalisation privée :

Chacun a besoin de considération. Comment quelqu'un qui exerce tous les jours dans son établissement de santé peut-il avoir le sentiment d'être considéré si celui qui passe par là est payé bien davantage qu'il ne l'est ? Aussi, oui, nous sommes favorables au plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires.

S'agissant des gardes, il faut distinguer deux sujets. Lorsque j'ai dit tout à l'heure que nous devions prendre nos responsabilités, cela signifiait la prise en charge attendue d'un service d'urgence ; si je l'ai souligné, c'est qu'en certains lieux il peut en aller autrement. L'autre sujet, médical, est celui de la régulation, excellemment faite par le service d'aide médicale d'urgence (SAMU). Face à un polytraumatisme, le médecin peut avoir une suspicion de fracture hépatique. Si le malade est amené dans un centre, public ou privé, qui n'est pas compétent pour faire une hépatectomie partielle, son sort est réglé : il est mort. En cas de fracture du rachis, la régulation doit adresser le patient en neurochirurgie ; ce n'est pas par hasard que, dans des villes comme Paris, on a inventé les grandes gares de neurochirurgie. Il ne faut pas confondre les deux sujets, et mettre en exergue des cas particuliers quand il s'agit de sujets médicaux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.