Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du jeudi 21 juin 2018 à 11h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Nous sommes heureux de vous entendre ce matin, monsieur le commissaire. J'ai reçu l'autre jour une délégation de parlementaires finlandais et j'ai été frappé par la grande convergence de nos préoccupations.

Alors qu'on vous présente souvent comme très différent de votre collègue Frans Timmermans, je relève, en réalité, chez vous le même attachement aux valeurs fondamentales, comme chez notre Président de la République. Nous partageons également le souci de défendre la démocratie représentative, avec toutes les implications que cela comporte sur les libertés.

Vous êtes membre du collège des commissaires, dont vous êtes de surcroît vice-président. C'est pourquoi je vous poserai des questions qui ne se renferment pas toutes dans votre portefeuille. Nous traversons en ce moment des eaux agitées, mais j'ai confiance dans notre capacité à surmonter ces difficultés.

La Chancelière Merkel et le Président Macron ont conclu un accord de principe sur un budget de la zone euro. Je sais que cette proposition est accueillie avec réserve par les institutions européennes d'essence plus fédérale : la Commission et le Parlement européen. Il y a pourtant un argument économique qui plaide en sa faveur. Quand on dresse le bilan du cadre financier pluriannuel (CFP), on constate une convergence entre les États membres de l'Ouest et les États membres de l'Est, y compris lorsque ces derniers n'appartiennent pas à la zone euro. C'est tout de même paradoxal. Le rééquilibrage paraît, en effet, avoir moins bien fonctionné entre États du Sud et États du Nord à l'intérieur de la zone monétaire unique.

J'y vois non seulement un paradoxe, mais aussi un défi. Le budget européen, comme le plan Juncker, est un instrument de convergence. Comment la Commission veut-elle l'utiliser pour relever ce défi ?

J'en viens à la question du protectionnisme défendu par Donald Trump. Nous sommes préoccupés par les mesures prises et partagées entre la tentation de la prudence et celle de dénoncer l'inacceptable. D'un côté, même si les mesures sont absurdes et inéquitables, nous ne voulons pas d'escalade ni de surenchère qui déboucheraient sur une guerre commerciale. D'un autre côté, force est de constater que le président Trump est davantage prêt à faire des concessions avec des gens qui ne sont pas ses alliés. Comment estimez-vous que l'Union européenne doit répondre à la situation ?

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