Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du mercredi 25 juillet 2018 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Monsieur le président, permettez-moi de vous remercier pour la clarté de votre exposé. Nous avions eu le plaisir de vous recevoir en janvier dernier au moment du lancement des États généraux de la bioéthique. Vous aviez alors souligné l'importance d'une discussion qui ne tourne pas au débat d'experts et indiqué que vous souhaitiez qu'elle donne lieu à un dialogue véritablement démocratique. L'enjeu de ce débat était, nous aviez-vous dit, de parvenir à une intelligence collective de ces sujets sensibles et complexes avec lesquels nos concitoyens ne sont peut-être pas assez familiers et qui, pour certains, font écho aux expériences vécues par chacun mais aussi aux convictions religieuses, aux idées personnelles ou aux différents parcours de vie.

Vous aviez de surcroît formulé le souhait que les États généraux ne considèrent pas uniquement les sujets médiatisés que sont la PMA ou la fin de vie, mais que d'autres sujets aussi fondamentaux mais plus difficiles à appréhender, comme les nouvelles techniques de génomique, soient également abordés. Pourtant, à la lecture du rapport de synthèse sur les États généraux paru en juin, on ne peut se départir du sentiment que les débats et les contributions sur votre site internet ont surtout concerné la PMA et la fin de vie, même si d'autres sujets qui n'étaient pas proposés ont été évoqués, comme l'évolution de la médecine et le sentiment d'inquiétude qu'elle fait naître.

Les craintes que vous aviez exprimées en janvier vous paraissent-elles a posteriori justifiées ? Croyez-vous également qu'il soit possible de parvenir à des solutions consensuelles, ou risquons-nous au contraire de revivre les affrontements que nous avons connus lors de l'examen du projet de loi sur le mariage pour tous ?

Au moment où notre commission clôture ses auditions sur la bioéthique et qu'une mission d'information est créée en vue de la révision prochaine de la législation, je souhaite que nos prochains débats se déroulent dans une atmosphère sereine et que tous les arguments soient écoutés sans qu'aient lieu des procès d'intention.

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