Intervention de Elsa Faucillon

Réunion du mardi 11 décembre 2018 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Monsieur le ministre, à l'instar de vos prédécesseurs, vous dites vouloir revaloriser l'enseignement agricole, et c'est tant mieux – il serait d'ailleurs étonnant qu'un nouveau ministre ne le dise pas. Vouloir faire mieux et vouloir faire plus, c'est une ambition effectivement décisive dans ce domaine au regard des défis auxquels la France est confrontée, comme d'autres pays, en termes de transition écologique, de volonté de produire une alimentation saine et de garantir la juste rémunération de celles et ceux qui produisent cette alimentation.

Mais cette ambition est à mettre en regard de l'augmentation des effectifs d'élèves et du programme 143 du projet de loi de finances pour 2019 qui signe, même si le chiffre de cinquante postes en moins peut paraître faible, la reprise des suppressions de postes dans l'enseignement agricole. Nous craignons donc que l'enseignement agricole public ne soit mis progressivement en danger.

Après avoir vu la fermeture de classes, on assiste aujourd'hui à une réforme du baccalauréat qui prévoit de rendre facultative l'agronomie en lycée agricole ; dans la filière technologique, le ministère envisage de réduire drastiquement la place des stages en entreprise. J'ai appris, mais peut-être est-ce à préciser, que les heures consacrées aux questions culturelles seraient elles aussi considérablement réduites, alors que l'on sait qu'un grand nombre de ces établissements sont dans des zones particulièrement enclavées où la culture pour tous est en danger.

Monsieur le ministre, quelles sont vos ambitions au regard de ces réalités et de ces inquiétudes et quelles mesures comptez-vous mettre en oeuvre ?

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