Intervention de Vincent Ledoux

Réunion du mercredi 12 décembre 2018 à 18h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

Dans un film d'Audiard, La Chasse à l'homme, un des personnages déclare : « 2 milliards d'impôts ! Moi, j'appelle plus ça du budget, j'appelle ça de l'attaque à main armée ! » Les taxes affectées sont un peu dans cet esprit-là... Le budget de la France les adore : depuis 2014, on en a supprimé onze, mais on en a créé dix. Quand on supprime celle sur les fruits et légumes, on crée celle sur les corps gras, quand on supprime celle sur l'artisanat, on crée celle sur le secteur du papier peint, etc. Il y a là une espèce de mille-feuilles, de poupées gigognes qui se créent au fur et à mesure des besoins.

Le vrai sujet, qui a été évoqué par Lise Magnier et Jean-Louis Bourlanges, c'est celui de l'acceptation. L'affectation ne crée pas l'acceptation – ce pourrait d'ailleurs être un très beau sujet de réflexion pour les futurs postulants à la Cour des comptes ou à d'autres organismes chargés de nous éclairer. Il est certain qu'il faut tendre de plus en plus à pas mesurés vers la suppression absolue de ces taxes affectées dont plus personne ne comprend quoi que ce soit. On voit bien que la colère populaire qui s'exprime aujourd'hui dans la rue est également liée à la difficulté d'accepter des choses dont on ne sait pas très bien par quelle tuyauterie elles passent ni à quoi elles servent. Le vrai sujet, c'est donc celui de la suppression de la taxe affectée.

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