Et il faut en rendre grâce à la majorité à laquelle vous apparteniez, monsieur le président. Nous avons donc mis les actifs à contribution, en leur demandant de cotiser plus longtemps, de partir à la retraite plus tardivement que leurs aînés.
Le deuxième levier, c'est l'augmentation des cotisations. Ce fut fait lors de la réforme de 2014, et il faut l'attribuer à la majorité précédente.
Le troisième levier, c'est la maîtrise du versement des prestations de retraite.
En dix ans, nous aurons donc actionné les trois leviers. Que celui qui a une recette miracle s'avance ! Effectivement, on peut toujours annoncer aux jeunes de vingt ou trente ans qu'ils prendront leur retraite à soixante-cinq ans – c'est lointain. Une réforme des retraites sera examinée ; il est question d'un âge pivot de soixante-trois ans, nous verrons ce qu'il en sera. En tout cas, il n'y a pas de miracle, et il serait bon de dire les choses clairement : effectivement, un effort est demandé aux retraités, mais les actifs ont eux aussi beaucoup contribué.