Intervention de Olivier Véran

Réunion du mercredi 14 novembre 2018 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

Monsieur le délégué interministériel, cher Olivier, je souhaiterais savoir si, en votre qualité de délégué interministériel, vous êtes en contact avec d'autres responsables européens de la lutte contre la pauvreté. De fait, les inégalités sociales ne se réduisent pas en Europe, en tout cas pas suffisamment vite. Ainsi, si l'on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du revenu moyen, on estime que le taux de pauvreté est de 5 % en Finlande, de 7 % en France, de 15 % en Espagne et de 20 % en Roumanie. La pauvreté peut être quatre fois plus importante d'un pays de l'Union européenne à l'autre ! En Europe, un travailleur sur dix est pauvre. En matière éducative, 7 % des Irlandais mais 20 % des Espagnols ont un faible niveau de formation. Dans le domaine de la santé, la situation est presque pire, puisque la différence d'espérance de vie peut atteindre treize ans d'un pays à l'autre de l'Union – nous partageons la même monnaie, mais pas la même espérance de vie. Quant au taux de mortalité infantile, il varie de un à six.

La Stratégie Europe 2020, adoptée en 2014, vise à réduire de 20 millions le nombre de pauvres en Europe ; sans doute faut-il aller plus loin. L'Union européenne, dont on raille souvent le déficit démocratique, gagnerait certainement à mettre la réflexion sociale au coeur de ses démarches d'approfondissement.

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