Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du lundi 11 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Vous avez également dit que cet article n'ajoutait aucune obligation supplémentaire. Dès lors, à quoi sert-il ? Certes, il pose des principes auxquels nous souscrivons, mais qui devraient venir en introduction du projet de loi.

Vous avez cité, monsieur le ministre, l'avis du Conseil d'État : « Si ces dispositions expriment certaines des valeurs incontestables autour desquelles l'école républicaine est construite, elles ne produisent par elles-mêmes aucun effet de droit et réitèrent des obligations générales qui découlent du statut des fonctionnaires comme de lois particulières assorties, le cas échéant, de sanctions pénales. » Mais vous ne faites aucune mention du paragraphe suivant, dans lequel le Conseil d'État affirme qu'il ne maintient pas dans le projet de loi des « dispositions qui ont en revanche toute leur place dans son exposé des motifs. » Ce n'est pas moi qui le dis !

Par ailleurs, comme je l'ai demandé dans mon intervention sur l'article, si le juge doit appliquer les dispositions de l'article 1er, comment pourra-t-il évaluer si les enseignants font preuve de ce respect, de cette confiance ? Que le Gouvernement propose un texte clair, qui lui permette de décider !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.