Intervention de Gilles Lurton

Réunion du mardi 22 janvier 2019 à 17h20
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

Madame la ministre, mon ami Bernard Perrut a déjà évoqué beaucoup de sujets. Mais je voudrais revenir sur quelques points. Je crois qu'il faut tout d'abord reconnaître que l'inclusion des personnes en situation de handicap n'est pas un champ isolé, mais que cette politique, que nous partageons, doit être intégrée à toutes les décisions publiques. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de vous dire qu'à chaque fois qu'il s'agira de défendre des avancées dans ce domaine, nous serons à vos côtés !

Dans le cadre du plan interministériel 2018-2022, un haut fonctionnaire chargé du handicap et de l'inclusion devait être nommé dans chaque ministère. J'aurais voulu savoir si cette décision a bien été appliquée. Par ailleurs, alors que le projet de loi pour une école de confiance sera très prochainement examiné par le Parlement, nous ne disposons toujours pas, du moins pas à ma connaissance, d'un bilan précis de la dernière rentrée scolaire en matière de scolarisation des enfants en situation de handicap. Nous sommes conscients de ce que le processus sera long, et c'est justement pourquoi nous demandons que ce projet de loi fasse explicitement mention des défis sociétaux liés à la scolarisation des enfants en situation de handicap. Cela me semble très important.

Madame la ministre, l'inclusion ne peut être réussie que si les personnes qui s'occupent des personnes en situation de handicap se trouvent bien dans leur métier ou dans le rôle qu'elles jouent auprès des personnes qui ont besoin d'elles. Or, aujourd'hui, nous manquons toujours d'accompagnateurs des élèves en situation de handicap dans les écoles, ce qui empêche la scolarisation de certains. Pouvez-vous nous donner des précisions sur les évolutions d'effectifs d'AESH ? Avons-nous avancé sur la reconnaissance de ces personnels et de leur statut ? À ce jour, il semble qu'elles aient vu leur salaire diminuer du fait de l'absence de compensation de l'augmentation de la contribution sociale généralisée pour les agents publics. Pourtant, j'avais cru comprendre qu'elle aurait dû être compensée à partir de ce mois. Peut-être me trompé-je, mais c'est ce que j'avais compris. Est-ce que cela a été fait ? Pouvez-vous, enfin, que ces personnels pourront bénéficier d'une grille salariale et d'un véritable statut ?

Un mot, enfin, sur l'AAH. Je reconnais les efforts accomplis par le Gouvernement. Néanmoins, je maintiens que lier le montant de l'AAH aux revenus du couple constitue une perte d'autonomie pour la personne handicapée. Je sais que le sujet est compliqué financièrement, mais il y a une véritable question qui se pose.

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