Intervention de Maurice Leroy

Réunion du mercredi 17 octobre 2018 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaurice Leroy :

À mon tour, je me réjouis, monsieur le ministre, que vous ayez tenu parole. Il sera important qu'à l'avenir, nous poursuivions les échanges qui s'ouvrent aujourd'hui. J'avoue cependant rester en attente de réponses de votre part, notamment sur le sujet majeur, déterminant, qu'est l'Iran. Face à la véritable attaque orchestrée par les États-Unis, l'Europe semble quasiment inerte. Je le dis en Européen convaincu.

Monsieur le ministre, vous envisagez l'élaboration d'un plan de repli au cas où les États-Unis maintiennent leur veto dans le processus de modernisation de l'OMC. Or l'expérience m'incite à me méfier des plans de repli, qui conduisent parfois droit à l'échec. Face à l'orientation très agressive de la politique du président Trump en matière commerciale, quelle est la position de la France ? Notre pays ne pourrait-il pas être le moteur de la réponse européenne ? Qu'attendons-nous pour réagir fermement, à la mesure des attaques ?

J'en viens à un sujet qui m'occupe en tant que rapporteur pour avis de l'article 37 de la première partie de la loi de finances. Parmi les trois sources importantes qui permettraient de dégager des ressources nouvelles pour le budget européen figurent le numérique et la taxation des géants américains de l'Internet. Le ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, a fait savoir que nous avancions vers un accord en la matière, et que les positions française et allemande tendaient désormais à converger. Ceci reste assez vague. Pourriez-vous nous en dire davantage sur le projet de taxation des géants de l'Internet ? Cette question n'est d'ailleurs pas sans lien avec le Brexit. Concernant le Brexit, précisément, que pourrait-il advenir en cas de désaccord avec le Royaume-Uni ?

Monsieur le ministre, vos propos me semblent également mériter d'être précisés à propos du MERCOSUR. Sachez que sur le terrain, dans nos départements et parmi les représentants de la profession agricole, de solides inquiétudes s'expriment à ce sujet.

Enfin, ayant été co-rapporteur, avec mon collègue Jean-François Portarrieu, d'une mission d'information sur le tourisme, j'aimerais vous transmettre un message, monsieur le ministre. Il est important que la question du tourisme soit portée haut et fort par votre ministère. Les professionnels du tourisme ont besoin de vous entendre.

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