Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mercredi 18 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je ne voudrais pas laisser croire qu'il n'y a que l'extrême gauche et l'extrême droite qui, dans cet hémicycle, pensent que le système dans lequel nous vivons est profondément critiquable. Premièrement, cher collègue et ami Charles de Courson, les meilleures règles sont celles que l'on a l'impression d'inventer tout seul alors que le mécanisme dans lequel nous sommes donne l'impression que la pression vient de l'extérieur, focalisant toute la réflexion politique sur la recherche de moyens comptables et budgétaires, au point d'en oublier parfois les objectifs politiques, qui devraient être de contribuer au bonheur des Français. C'est ainsi qu'on en arrive, en matière de politique de santé, à une réduction des dépenses de santé, mais au prix d'une disparition des médecins dans les zones rurales. C'est la fameuse réduction de la politique de l'offre. Comme les gens doivent se placer dans la file d'attente pendant neuf mois pour voir un médecin, il est évident que les dépenses de santé baissent… Oui, nous avons de bons résultats comptables, mais les Français en sont-ils heureux pour autant ?

Deuxièmement, s'agissant du contexte, il faut bien voir que même si dans cet hémicycle les critiques à l'encontre de l'Union européenne sont peut-être minoritaires – qu'elles émanent des anti-européens ou des eurosceptiques, sachant que l'on peut être pour l'Europe des nations et critique vis-à-vis de l'Union européenne – , la dernière élection présidentielle devrait tout de même nous pousser collectivement à réfléchir au vu des résultats du premier tour. Derrière les défenseurs du mécanisme actuel se trouvent des gens qui prêchent pour un peuple européen et des listes transpartisanes. Que les choses soient claires : autant on peut être à la fois européen et pour l'Europe des nations, autant, pour ce qui me concerne, il est hors de question de continuer cette fédéralisation rampante qui aboutira en effet à un grave problème démocratique. Il n'y a qu'à voir les taux d'abstention et de votes protestataires dans notre pays pour s'en rendre compte.

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