Intervention de Bruno Joncour

Réunion du mercredi 6 mars 2019 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

Monsieur le secrétaire général, monsieur l'ambassadeur, au nom du groupe du Mouvement Démocrate et apparenté, je vous remercie de votre présence et de vos interventions. Depuis 2011, les printemps arabes ont marqué l'avènement de la société civile dans l'espace politique des pays du sud de la Méditerranée, particulièrement de la jeunesse qui représente en général la majorité de la population de ces pays. Nous en voyons actuellement les prolongements en Algérie, par exemple, avec les difficultés structurelles communes aux pays du sud de la Méditerranée : une population jeune et éduquée, une faible insertion dans l'emploi, une faible participation à la vie politique.

Votre organisation a saisi l'importance de ces difficultés et les a prises en compte en travaillant à des actions concrètes, même si vos marges de manoeuvre restent limitées. Ce fut le cas, par exemple, avec la création de l'université euro-méditerranéenne de Fès. Ce fut aussi le cas avec l'initiative méditerranéenne pour l'emploi, baptisée Med4jobs, dont vous avez parlé, et la mise en place d'un réseau d'écoles de la deuxième chance qui concerne plusieurs dizaines de milliers de jeunes. Par ses actes, l'UPM permet d'apporter une aide essentielle aux jeunes de cette région. Pourtant, ces projets semblent insuffisants face aux demandes actuelles des jeunes. Quelles sont les ambitions de l'UPM dans ce domaine ? Votre organisation soutient-elle d'autres projets universitaires ?

L'UPM est aussi un forum de discussion qui pourrait permettre la mise en place d'un dialogue politique des jeunes et de les soutenir dans leur rôle croissant sur la scène politique nationale et internationale. Ne serait-elle pas l'organisation adéquate permettant aux sociétés civiles de s'exprimer et aux jeunes du bassin méditerranéen de trouver l'espace d'expression et de liberté qui leur manque parfois dans leur pays ? Des instances spécialement dédiées aux jeunes pourraient-elles être mises en place au sein de l'organisation ?

De votre point de vue, peut-il être envisagé, le moment venu – mais c'est une décision de caractère politique –, une rencontre avec des représentants des assemblées des pays des deux rives afin que les parlementaires puissent être motivés et mobilisés pour accompagner l'évolution de cette organisation qui mérite d'être confortée et renforcée ?

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