Intervention de Mathilde Panot

Réunion du mercredi 27 mars 2019 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

L'amendement CL5 propose, dans le respect des compétences statutaires de la collectivité de Polynésie française, d'inscrire l'urgence écologique dans la loi organique du 27 février 2004 pour reconnaître les impacts actuels et à venir des dérèglements climatiques, et leur spécificité du fait du caractère archipélagique de la Polynésie française. La montée des océans, leur acidification comme la multiplication des événements climatiques extrêmes auront des impacts non négligeables sur les géographies insulaires.

Nous demandons que l'État informe chaque année l'assemblée de la Polynésie française des coûts induits par ces dérèglements climatiques par un rapport chiffré, et qu'il accompagne la Polynésie dans la mise en oeuvre des politiques d'adaptation et de lutte qu'elle souhaitera mener.

L'amendement CL6 prévoit, toujours dans le respect des compétences statutaires de la collectivité de Polynésie française, la participation de l'État français aux efforts pour atteindre l'autonomie énergétique et l'objectif de 100 % d'énergies renouvelables en Polynésie française. C'est d'autant plus nécessaire qu'en novembre 2015, le gouvernement de la Polynésie française a réaffirmé son intention d'atteindre en 2020 une production d'électricité provenant à 50 % des énergies renouvelables.

L'amendement CL7 reconnaît la nécessité de lutter contre les pollutions, notamment marines, et d'assister la Polynésie dans la lutte contre ce fléau mondial qui constitue un enjeu international. La zone économique exclusive de 5,5 millions de kilomètres carrés autour de la Polynésie française est particulièrement concernée, car les récifs coralliens et l'écosystème marin dans son ensemble y sont extrêmement importants. Les tonnes de plastique que l'on retrouve aujourd'hui au fond des océans sont au coeur du problème.

La Polynésie française est la collectivité d'outre-mer comportant le plus grand nombre d'espèces éteintes ou menacées de toutes les collectivités d'outre-mer. Le nombre d'espèces végétales et animales endémiques rapporté à la superficie exiguë du pays est remarquable. À l'heure de la sixième extinction de masse, la préservation du patrimoine naturel et culturel polynésien est donc un enjeu essentiel. C'est l'objet de l'amendement CL8.

Enfin, l'amendement CL9 porte sur la pêche illégale et le pillage des ressources halieutiques par des bateaux étrangers dans la zone économique exclusive de Polynésie française.

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