Intervention de Alexandre Holroyd

Réunion du jeudi 11 avril 2019 à 11h10
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd :

Je m'associe à mon tour, madame la secrétaire d'État, aux propos qu'ont tenus mes collègues à votre égard. Ce fut une grande joie, pour moi qui suis membre de la commission des finances, de travailler avec vous au cours des dernières semaines. Je suis certain que l'opposition se féliciterait également, si elle siégeait parmi nous aujourd'hui, de voir une parlementaire de si grand talent accéder à ces fonctions ministérielles.

J'aimerais vous remercier, madame la secrétaire d'État, de ce que vous avez dit au sujet des droits des citoyens. C'est la priorité du Président de la République depuis le début de cette négociation, cela doit le rester dans les prochains mois, et je suis ravi de savoir que vous viendrez au Royaume-Uni au cours des prochains mois – je me fais une joie de vous y accueillir.

Ma question rejoint un peu celle de notre collègue Jean-Louis Bourlanges. À moins d'un retrait de la notification de l'intention britannique de quitter l'Union, il n'y aurait a priori pas de commissaire, mais qu'est-ce qui nous garantit juridiquement que les Britanniques ne participeront pas à la mise en place du Parlement, au choix des présidents de commissions, au choix des rapporteurs éventuels et à tous les choix liés à ce prochain mandat ?

Je vous remercie aussi de vos propos sur le lien qui doit exister entre le Parlement et le Gouvernement en matière d'affaires européennes. Vous avez maintenant rencontré tous vos homologues de l'Union européenne, et vous savez que dans la majorité des démocraties parlementaires européennes ce lien est bien plus fort et contraignant que dans les institutions de notre Ve République. Avez-vous réfléchi à des évolutions qui seraient possibles au cours des prochains mois ? Il me paraît primordial qu'un Parlement national exerce un contrôle sur les décisions prises à Bruxelles, dont beaucoup concernent des questions nationales.

La question du Brexit, qui consomme tant d'énergie, ne sera pas forcément résolue simplement. Nous devons donc nous demander sur quels dossiers nous pouvons parallèlement avancer, pour que ce sujet ne cannibalise pas l'intégralité des progrès européens. Le Président de la République, dans son projet de renaissance, a par exemple mis en avant l'idée d'un Conseil européen de la sécurité et de la défense qui associerait pleinement le Royaume-Uni. Selon vous, madame la secrétaire d'État, sur quels dossiers, comme celui-ci, pourrions-nous avancer, en circonscrivant la question du Brexit pour ne pas laisser prospérer l'idée d'une stagnation de l'Europe même si la résolution d'une crise tarde ?

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