Intervention de Alain Bruneel

Réunion du mardi 7 mai 2019 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

La mobilité est une question importante, pour ne laisser aucun citoyen « sur le bord de la route », mais aussi s'agissant de l'environnement, puisque 48 000 décès par an sont dus à la pollution, en particulier aux particules fines, dont 6 600 dans la région des Hauts-de-France. Il existe une attente énorme pour mieux respirer ; il y a aussi des manifestations, où la jeunesse est particulièrement présente, qui alertent sur le climat et réclament des décisions concrètes.

Ce n'est pas la première fois que les questions environnementales sont à l'ordre du jour puisque, en 2007, le Grenelle de l'environnement fixait pour objectif d'atteindre 25 % pour la part modale du fret non routier à l'horizon 2022 ; force est malheureusement de constater que nous sommes encore loin du compte, le transport routier totalisant à lui seul 85 % des acheminements de marchandises, contre 10 % pour le rail et 2 % pour le fluvial. Entre 2000 et 2014, le fret ferroviaire a connu une diminution drastique de son activité, passant de 52 à 32 millions de tonnes de marchandises, soit une baisse de 40 %.

Concernant les voyageurs, on sacrifie également les lignes SNCF, notamment dans la ruralité ; si je prends le cas du territoire de Douai, l'objectif de la SNCF est de supprimer trois TGV Douai-Arras-Paris sur sept. Je pense qu'il faut favoriser le transport collectif, notamment par la gratuité des transports pour les scolaires, mais également en réfléchissant dès à présent à la gratuité totale.

Par ailleurs, la question de l'aménagement du territoire, dont tout le monde reconnaît l'importance, se pose également au moment de l'implantation de zones d'activité : or, souvent, on décide d'implanter une zone d'activité et c'est seulement après que l'on se préoccupe des moyens de mobilité pour s'y rendre. C'est une question très importante mais qui se représente trop souvent, et l'on n'en discute plus. Or bon nombre d'apprentis, de salariés, tous ceux qui n'ont pas de moyen de locomotion ne peuvent se faire embaucher dans une zone d'activité s'ils n'ont pas de moyens de transport pour s'y rendre. C'est une question fondamentale, à laquelle il faut réfléchir.

Enfin, je partage les réflexions concernant l'hydrogène.

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