Intervention de Sébastien Jumel

Réunion du mardi 21 mai 2019 à 16h30
Commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la république, quatorze ans après la loi du 11 février

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel, rapporteur :

Merci pour vos contributions riches, qui sont une forme de formation accélérée à l'usage des parlementaires que nous sommes. Merci également pour avoir pointé les questions de la formation, de l'adaptation de l'école, des outils, de l'expertise des parents, et aussi – même si vous l'avez dit poliment – du délai entre la sollicitation d'une aide matérielle et sa mise en oeuvre. Nous sommes preneurs de toute information à ce sujet – à commencer par la nature de ces aides matérielles.

Je profite de l'occasion pour pousser un « coup de gueule », calmement mais fermement. La commission d'enquête se heurte à une difficulté : avoir une photographie exacte de la situation faite aux enfants en situation de handicap. C'est pour cela, d'ailleurs, que nous avons créé cette commission. Nous avons adressé un certain nombre de questions au ministère de l'Éducation nationale sur des sujets qui nous intéressent, comme le nombre de conseils de disciplines réunis et d'enfants exclus, celui des heures de formation dispensées, etc. La liste de nos demandes est longue, mais pas insurmontable. À ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse.

J'annonce à Mme la présidente, en tant que rapporteur de la commission d'enquête, que j'irai chercher moi-même les documents si on ne me les envoie pas. De deux choses l'une : soit il s'agit vraiment d'une priorité, comme il est dit dans les discours, et on permet à la commission de faire son travail correctement, soit c'est du bluff. C'est pourquoi, sans réponse du ministère de l'Éducation nationale ni de celui de la santé ni du secrétariat d'État aux personnes handicapées, j'userai mardi de mes prérogatives de rapporteur pour aller chercher moi-même les documents. J'espère que la vidéo de la présente audition sera vue par les cabinets des ministres concernés, et qu'ils me les prépareront pour me faire gagner du temps. On ne peut pas travailler si l'on n'a pas une connaissance fine des données. Les associations, les familles et nous-mêmes les demandons.

Après ce moment de colère froide, je poserai trois questions.

Vous pointez la question du dépistage, du diagnostic et de la prise en charge précoces. Quelles propositions concrètes faites-vous pour améliorer la situation ?

S'agissant de la formation, notamment celle des enseignants, quelles sont vos propositions concrètes ? Avez-vous conçu des modules vous-mêmes ? Si vous formez des inspecteurs, je suppose que la réponse est oui. Comment mettre en commun ces outils ?

Enfin, quel est votre avis sur les PIAL, qu'on est en train de généraliser avant même d'avoir sur eux un retour d'expérience ? Avez-vous de premiers retours ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.