Intervention de Mohamed Laqhila

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

Monsieur le Premier président, merci pour ces rapports qui sont un grand rendez-vous de nos finances publiques. J'en profite pour saluer notre Gouvernement qui, contre vents et marées, a tout fait pour maintenir le cap des réformes, qu'il s'était engagé, devant les Français, à mener. Je salue également sa réactivité, puisque devant une crise majeure que nous avons connue à la fin d'année, il a su légèrement modifier le cap, même si, selon moi, nous étions sur la bonne trajectoire.

Disons les choses comme elles sont : si ce rapport alerte que d'une année sur l'autre, la situation de nos finances publiques s'est dégradée par rapport aux prévisions, je relève une attitude irresponsable de tous les chefs de l'opposition qui, dès le commencement de cette crise, se sont empressés de porter le gilet jaune, préférant pour des raisons politiciennes attiser les peurs, plutôt qu'accompagner le pays dans le travail de réforme entrepris.

Je reviens maintenant sur la situation globale de nos finances publiques et leur trajectoire. En 2018, c'est une réduction modérée des déficits. C'est également une situation plus dégradée que nos voisins européens, vous l'avez relevé. En 2019, c'est une hausse du déficit et de la dette publique. Si nous pouvons nous attarder légèrement sur cette hausse de la dette publique, c'est un peu comme le bon et le mauvais cholestérol. Il y a la bonne dette et la mauvaise dette. Quand on finance des investissements longs, il est bon de s'endetter. En revanche, financer par de la dette et de l'emprunt des frais de fonctionnement est inacceptable.

Pour 2019-2022, vous relevez une trajectoire de redressement qui manquerait d'ambition. Sur ce dernier point, j'ai une question : quels sont concrètement les risques qui pèsent sur le redressement de nos finances publiques ?

Je souhaiterais également m'attarder sur la situation financière des collectivités territoriales et de leurs établissements publics en 2018. Vous constatez que les blocs communaux de petite taille maîtrisent beaucoup moins leurs charges de fonctionnement que les autres, quand on analyse leur épargne brute et leur épargne nette. Ce constat conduirait à la conclusion qu'il faudrait davantage tendre vers un regroupement de ces communes. Selon vous, n'est-il pas essentiel pour nos finances et la maîtrise de nos dépenses d'entreprendre des réformes de regroupement des communes de petite taille ?

Enfin, je souhaiterais également vous interroger sur la situation financière de la sécurité sociale. Vous avez relevé des incertitudes sur plusieurs estimations comptables. Pouvez-vous nous dire lesquelles ? Deuxièmement, quelles sont les fragilités persistantes des dispositifs de maîtrise des risques dans les organismes à l'origine des taux d'erreur élevés affectant la correcte liquidation des prestations ?

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