Intervention de Stéphane Pallez

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Stéphane Pallez, président-directeur général de La Française des jeux :

Je vais donc dire seulement quelques mots sur l'addiction. Premièrement, l'observatoire des jeux construit des données sur l'addiction. Cette dernière ne concerne pas que La Française des jeux mais est un sujet commun à l'ensemble des jeux. Il est d'autant plus commun à l'ensemble des jeux que la régulation s'applique à tous et que les jeux de La Française des jeux sont considérés par les spécialistes comme les moins addictifs. La France est un pays qui a un faible degré d'addiction, mesuré globalement par cet observatoire par rapport à l'ensemble de ses voisins. Néanmoins, nous avons des politiques extrêmement fortes sur ce sujet et nous allons continuer, parce que cela fait partie du respect de la régulation et de la soutenabilité du modèle. Nous procédons à une évaluation systématique des jeux avant de les lancer, éventuellement nous les ajustons et nous retirons même certains jeux. Est-ce qu'avec la privatisation, il n'y aura plus de jeux retirés même s'ils sont trop addictifs ? Cela fera partie des pouvoirs du nouveau régulateur.

Nous sommes en contact étroit avec les grands acteurs de l'addiction – la Fédération anti-addiction, SOS joueurs – pour repérer les gens qui ont des problématiques d'addiction et les envoyer dans les circuits où ils peuvent être traités, ce que nous ne faisons évidemment pas nous-mêmes.

Je ne pense pas que je puisse répondre à la question relative aux recettes permettant de compenser le manque à gagner des dividendes que l'État perdrait. Je pense que le choix de privatiser La Française des jeux est un choix de l'État de réallocation d'une partie du capital, pour la consacrer à des choses qu'il estime plus stratégiques aujourd'hui. Ce qui est important, c'est que l'État mette en place une régulation qui soit forte. C'est ce qui assure l'avenir et rassure sur les risques.

Enfin l'activité de paris sportifs – qui est donc pour l'essentiel en monopole et un peu en ligne – est au global bénéficiaire. Même si nous investissons beaucoup.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.