Intervention de Fabrice Brun

Réunion du mercredi 18 septembre 2019 à 11h45
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Il y a un an, notre pays connaissait une crise sociale inédite, sur fond de limitation de vitesse à 80 kilomètres heure et d'augmentation sans précédent de la fiscalité sur les carburants. Aujourd'hui, les tensions internationales se traduisent par une nouvelle augmentation du prix des énergies fossiles et, dans ce contexte de renchérissement du prix de l'énergie et des carburants – plus 5 centimes à la pompe ces derniers jours –, votre rapport semble annoncer la deuxième saison de la série Fin du monde contre fin du mois !

Nous ne pouvons que vous inviter à la plus grande prudence quand vous préconisez la reprise d'une trajectoire de fiscalité carbone, celle-là même qui a mis le feu aux poudres dans notre pays. Les données du problème n'ont pas changé : 80 % des Français ont toujours besoin de leur voiture pour se déplacer, travailler, étudier, se soigner ; nombreux sont ceux qui remplissent leur cuve de fioul alors que les prix ne cessent de grimper ; enfin, lorsque vous ciblez les transports et le BTP, vous semblez oublier que, dans les territoires concernés par la fracture territoriale, ils représentent un emploi sur dix, tous niveaux de qualification confondus. De même, vous ne semblez pas intégrer dans votre raisonnement le fait que le gazole non routier est aujourd'hui, dans le BTP, la seule solution pour faire fonctionner une pelle mécanique, un bulldozer, un camion ou tout autre engin. Il ne faut pas infliger une double peine à ces filières, qui sont génératrices d'emploi dans nos territoires.

J'aimerais pour finir que vous nous expliquiez comment il se fait que, lorsque les variations du prix du baril de pétrole se répercutent à la pompe, c'est toujours extrêmement rapidement en cas de hausse et beaucoup plus lentement en cas de baisse ?

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