Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du mercredi 25 octobre 2017 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

En une du Journal du Dimanche, Mme la ministre annonçait récemment qu'elle allait sauver la Sécurité sociale. Cela paraît bien absurde lorsqu'on voit le PLFSS sabrer encore plus dans les dépenses essentielles en imposant à la Sécurité sociale 4 milliards d'euros d'économie.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a dit avoir été un étudiant précaire, puisqu'il ne vivait qu'avec 1 000 euros par mois. Il saura donc nous démontrer facilement comment, en 200 euros, on peut passer du statut de précaire à celui d'aisé, puisque nous parlons des retraités qui perçoivent 1 200 euros.

Le Gouvernement et sa majorité nous demandent de leur faire confiance en nous assurant qu'un jour, peut-être, s'ils y pensent, les plus riches appliqueront la théorie du ruissellement et nous gratifieront de quelques miettes.

Ces énoncés absurdes ne peuvent pas vous faire oublier, chers collègues, des constats élémentaires : la Sécurité sociale est, pour de nombreux Français, le seul moyen de ne pas plonger définitivement dans la plus grande pauvreté. La Sécurité sociale est l'une des plus grandes fiertés de l'histoire républicaine de notre pays. Quand on a travaillé toute sa vie et qu'on profite de ses vieux jours avec plus de 1 200 euros, une somme guère scandaleuse, qui ne dépasse que de 200 euros le seuil de pauvreté, il est proprement révoltant d'être à nouveau durement affecté par une hausse de CSG profondément injuste.

Le Gouvernement a beau jeu de parler de solidarité intergénérationnelle, quand il réduit à néant la solidarité entre les plus riches et les plus fragiles. C'est donc un amendement a minima que nous vous proposons. Puisque vous persistez à vouloir épargner les plus riches en les exonérant de l'ISF et en diminuant leur taux d'imposition sur le capital par l'instauration du prélèvement forfaitaire unique, je vous demande d'adopter cet amendement

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