Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Merci pour ce rapport excellent, qui montre le déni de réalité qui s'est emparé des décideurs politiques et de l'appareil d'État depuis des années. On n'est même pas capable de nous fournir les vrais chiffres, parce qu'il ne faut pas les connaître, le sujet est tabou.

Il n'y a pas d'argent pour les infirmières, il n'y a pas d'argent pour les retraités, il n'y a pas d'argent pour les pompiers, il n'y a pas d'argent pour les étudiants et l'aide personnalisée au logement (APL), il n'y a pas d'argent pour ceux qui travaillent, qui ont cotisé, mais il y a de l'argent, bien sûr, pour les migrants, pour l'aide médicale, pour le détournement du droit d'asile, pour subventionner l'immigration. Nous sommes un des rares pays d'Europe qui subventionne l'immigration, alors que des pays voisins, qui ne sont pas des États dangereux, comme le Danemark et l'Allemagne, ont pris des mesures que la majorité se refuse même à imaginer.

Je me réjouis que le Président de la République, qui était dans le déni de réalité, commence à ouvrir les yeux, parce que les faits sont implacables et tragiques dans notre pays. Je me réjouis aussi que Mme Boyer et le groupe Les Républicains passent des paroles aux actes.

Je leur propose de signer le projet de référendum d'initiative partagée que j'avais envoyé avec le sénateur Masson à tous les parlementaires. Celui-ci proposait cinq mesures précises : premièrement, rétablir le contrôle de nos frontières, car si on ne contrôle pas nos frontières, on ne peut pas savoir qui entre ; deuxièmement, mettre en place des quotas par profession et nationalité pour les besoins du pays ; troisièmement, supprimer toute aide sociale pendant cinq ans tant qu'il n'y a pas de cotisation, car ceux qui cotisent ont le droit de recevoir mais pas ceux qui viennent dans notre pays pour profiter des aides sociales. Tout le monde connaît l'appel d'air social. Je rappelle que Mme Merkel l'a fait dans certaines conditions en Allemagne. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant pour nos concitoyens de savoir que lorsqu'on travaille, on a le droit de les percevoir, mais lorsqu'on ne travaille pas, on ne peut pas vivre au crochet de la société. Ce projet de référendum d'initiative partagée proposait, quatrièmement, de revoir les règles du regroupement familial et du droit du sol, ce qui s'est fait dans beaucoup de pays européens. Le droit du sol n'existe pas en Italie, le Danemark a revu les règles du regroupement familial. Il proposait, enfin, une mesure en vigueur dans la plupart des pays du monde, l'expulsion des délinquants étrangers au terme de leur peine. Je ne vois pas pourquoi nos prisons sont pleines de délinquants étrangers qui ont été condamnés quarante fois, alors même que la plupart des pays du monde le font. (Protestations de plusieurs commissaires du groupe La République en Marche.) Je vois aux réactions de certains membres de la majorité qu'ils ne sont pas prêts à suivre votre Président de la République dans la révolution idéologique qu'il semble proposer. Malheureusement, il n'en aura pas les moyens !

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