Le 19 février dernier, nous évoquions ici, au sein cette commission, la construction de notre relation future avec notre allié britannique. Si un partenariat fort est évidemment souhaitable, celui-ci ne doit pas se faire au détriment de l'exigence qui anime chaque parcelle du projet européen.
La politique commerciale de l'Union européenne est l'un des éléments les plus achevés de sa construction et, forte de ce succès, notre Union s'est rapidement imposée comme un acteur incontournable du commerce international. Elle représente aujourd'hui le premier ensemble commercial mondial avec près de 17 % des échanges de biens et de services en 2017. Pourtant, cette réussite s'érode. L'Union européenne a perdu 2,5 points de sa part de marché mondiale entre 2005 et 2015 et cette tendance devrait perdurer. Il est évident que le Brexit soulève de grandes inquiétudes quant à l'avenir de notre politique commerciale commune. Aussi comment le Gouvernement entend-il assurer la stabilité et la pérennité de ce pilier de notre Union sans la participation britannique ?