Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mardi 14 avril 2020 à 17h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

À l'occasion de notre tour de France des hôpitaux, nous avions été frappés par la situation catastrophique de certaines régions ultramarines qui rend encore plus difficile la lutte contre l'épidémie actuelle. La commission d'enquête que nous appelons de nos voeux aura d'ailleurs vocation à s'intéresser à l'ensemble du territoire national.

Nous saluons l'arrivée de médecins cubains en Guadeloupe, Guyane et Martinique dans le cadre d'une mission de coopération. Leur savoir-faire en matière de lutte contre les maladies infectieuses est précieux.

Du fait du décalage épidémique avec l'Hexagone, les outre-mer ont connu une mise en place précoce du confinement. Comment comptez-vous mettre à profit leur expérience ?

Le conseil scientifique préconise des tests massifs, mais il annonce déjà que l'épidémie va s'aggraver dans les outre-mer. Qu'en est-il, dans ces conditions, du renforcement des capacités hospitalières ? Il est évident en effet que l'éloignement et l'insularité rendront impossible le transfert des cas graves. La fréquence des comorbidités – diabète, hypertension – ou encore l'épidémie de dengue qui sévit actuellement à La Réunion et à Mayotte sont des facteurs aggravants, alors que des inégalités perdurent, en nombre de lits ou de respirateurs par exemple, deux fois moins nombreux en Martinique. Pouvez-vous nous dire ce qui est prévu pour que les citoyennes et citoyens ultramarins bénéficient du même niveau de soins ?

Comment comptez-vous acheminer du matériel sans attendre et sans vous limiter aux bateaux alors que nous sommes à flux tendus et que la gestion des stocks est plus compliquée ? Qu'en est-il des lieux de quatorzaine, également envisagés pour les cas positifs ?

Enfin, 192 Polynésiens sont bloqués en métropole, au risque de se retrouver sans toit : pourquoi ne pas utiliser des liaisons militaires ?

Par ailleurs je vous confirme que le fonds spécial de soutien semble difficilement accessible à nombre d'entreprises polynésiennes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.