Intervention de Julien Dive

Séance en hémicycle du jeudi 16 novembre 2017 à 9h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Économie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

À chaque fois que je suis amené à prendre position, à m'exprimer, à légiférer ici, je garde à l'esprit ce qui m'a amené à m'engager en politique au service de nos concitoyens. Et c'est peut-être parce que j'en suis moi-même issu, fils et petit-fils de commerçants de marché, que la boussole de mon engagement est la défense de ces femmes et de ces hommes qui incarnent la valeur travail, ces femmes et ces hommes que le sociologue Christophe Guilluy définit comme partie intégrante des classes moyennes d'aujourd'hui que sont les indépendants, les artisans, les commerçants, les patrons de PME et les jeunes start-upers.

Vous savez, chers collègues, ce ne sont pas les politiques qui créent de l'emploi en France ! Ce sont toutes ces femmes et tous ces hommes, tous ces chefs d'entreprise qui s'engagent au quotidien et prennent leurs risques pour créer de l'économie, pour créer de la croissance, pour enrichir notre PIB dans nos territoires, dans notre pays. Et notre rôle à nous tous, c'est de les accompagner, de les protéger et de créer les conditions propices à l'épanouissement économique de leur activité. Aussi, faut-il se poser les questions suivantes : quelle politique industrielle voulons-nous pour la France ? Quels leviers devons-nous créer pour impulser l'économie du numérique ou l'économie solidaire ? Comment identifions-nous les mutations du commerce de ville et qui sera le client du commerce de demain ?

C'est donc avec une attention particulière que je me suis concentré sur le contenu de la mission « Économie » de ce projet de loi de finances, dont l'enjeu est de favoriser la mise en place d'un environnement propice pour encourager nos entreprises et les rendre plus compétitives, afin d'appuyer la croissance et de stimuler l'emploi. Cette année, il y a une baisse de 7 % des autorisations d'engagement et de 0,33 % des crédits de paiement de la mission. Je n'oublie pas, monsieur le ministre, que vous nous avez prévenus en commission : « Elle connaîtra une hausse progressive tout au long de ce quinquennat ». Mais sachez que nous resterons vigilants sur cette promesse, car sur un sujet aussi vital, une parole donnée, c'est une parole à respecter !

D'ici là, ma vigilance se porte plus particulièrement sur la politique du Gouvernement en matière de soutien à l'économie de proximité. Je suis déjà intervenu sur ce point en commission élargie, mais il me semble important d'y revenir en séance publique. Les crédits du programme 134 dédié au commerce, aux PME et à l'artisanat baissent en 2018, comme tous les ans ! Pour reprendre la métaphore du secrétaire d'État Benjamin Griveaux, je dirai qu'ils fondent comme neige au soleil depuis plusieurs années. Le Gouvernement prouve ainsi qu'il oublie encore les territoires qui luttent chaque jour contre la désertification en leur retirant des leviers essentiels pour la survie des centres-villes. À la faveur d'amendements portant sur le FISAC, nous aurons sans nul doute un débat dans quelques minutes sur ce sujet. Le groupe Les Républicains a pour sa part déposé un amendement pour augmenter les crédits accordés au Fonds et lui permettre ainsi de remplir sa mission de revitalisation des zones rurales et péri-urbaines fragilisées. J'espère que les députés de l'ensemble des groupes ne feront pas de politique politicienne et voteront l'augmentation des crédits du FISAC pour nos territoires.

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