Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du vendredi 20 novembre 2020 à 21h00
Sécurité globale — Article 27

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

L'article 27 modifie la dénomination des adjoints de sécurité, qui seront désormais qualifiés de « policiers adjoints. » Cette modification peut sembler anecdotique, voire laisser imaginer qu'ils seront mieux considérés au sein de l'institution policière. Les agents de sécurité, dont la fonction a été créée par le gouvernement de Lionel Jospin en même temps que les emplois jeunes, sont en effet les contractuels de la police nationale. Il s'agissait d'intégrer des jeunes, notamment des quartiers populaires, dans la police nationale, afin qu'ils puissent ensuite passer le concours de gardien de la paix et devenir titulaires. Il est vrai que ces adjoints sont souvent considérés comme des policiers de seconde zone par les policiers eux-mêmes. Ceux-ci leur délèguent des tâches subalternes voire administratives, qui ne correspondent pas à la mission pour laquelle ils ont été recrutés. Il faut aussi souligner qu'ils sont particulièrement mal payés pour exercer un métier quasiment similaire à celui de leurs collègues. J'ajouterai, en reprenant des arguments entendus ici, qu'ils constituent une cible en raison de l'uniforme qu'ils portent, tout en étant considérés par les citoyens comme des policiers comme les autres.

Certains d'entre vous feront peut-être la différence la prochaine fois qu'ils en rencontreront, en remarquant un signe distinctif parmi d'autres : la crosse de l'arme à feu des adjoints de sécurité est bleue, et non pas noire. Quoi qu'il en soit, une modification de l'intitulé de la fonction sans évolution de la rémunération ni des conditions de travail me semble être un subterfuge, que je refuse.

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