Intervention de Olivier Serva

Séance en hémicycle du jeudi 24 novembre 2022 à 15h00
Réintégration du personnel des établissements de santé non vacciné — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

J'entends ici et là que la Haute Autorité de santé doit se prononcer sur la levée de l'obligation vaccinale. Il s'agit là de considérations hors de propos, hors sujet. En effet, ce texte ne prévoit aucunement de lever l'obligation vaccinale et ne remet pas en cause les avancées de la science et les bienfaits des différents vaccins depuis Pasteur. Stop à la mauvaise foi dans ce domaine ! Il prévoit en revanche la mise en place d'un protocole sanitaire strict, consistant en un test covid négatif quotidien pour les soignants non vaccinés.

Par ailleurs, permettez-moi, madame la ministre déléguée, de douter de vos intentions.

Vous dites attendre l'avis de la HAS pour vous prononcer sur la réintégration de ce personnel, mais en catimini, ce sont des départs à la retraite anticipés ou encore des reconversions professionnelles qui leur sont proposés, tout au moins en Guadeloupe. Pire, des pressions sont exercées sur certains d'entre eux par les autorités sanitaires afin de les pousser à la démission.

Tout ceci dépasse l'entendement. Tout ceci dépasse la raison. D'ailleurs, nous avons l'impression qu'avec ou sans avis de la HAS, madame la ministre déléguée, vous maintiendrez sournoisement votre cap en poursuivant vos sanctions à l'encontre de ces professionnels de santé. Et c'est bien de sanctions dont nous parlons ! Il est admis que le vaccin ne protège pas nécessairement de la transmission de la covid-19. Il est également admis qu'un vacciné peut être porteur du virus et le transmettre alors même qu'un test négatif prouve que vous n'êtes ni porteur ni transmetteur du virus. Malgré ces constats, votre gouvernement maintient plusieurs milliers de soignants hors les murs du système de soins. Pour quel autre motif que celui de ne pas vous déjuger ? C'est en tout cas ce que semble indiquer cette autre incohérence : alors que la grippe tue chaque année 10 000 à 15 000 personnes en France, son vaccin est fortement conseillé au personnel soignant mais reste facultatif.

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