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Intervention de Charles Sitzenstuhl

Réunion du mercredi 23 novembre 2022 à 13h40
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Sitzenstuhl :

Merci Monsieur le président. J'ai eu la chance, pour le compte de la majorité, de participer à cette COSAC. J'ai été frappé par l'omniprésence du sujet ukrainien, qui est encore plus prégnant quand on est en Europe centrale. Cela nous rappelle singulièrement que Paris est à l'ouest de l'Europe, et que les perceptions sont parfois un peu éloignées lorsqu'il s'agit de grands sujets à l'est. La sensibilité est accrue chez nos collègues parlementaires en provenance d'état de l'est de l'Europe. C'est effectivement la grande question politique dans ces États, alors qu'en France, depuis quelques semaines, on peut avoir l'impression de ce sujet est en train de passer au second plan de l'actualité. Je retiens également la condamnation très ferme des agissements de la Russie. Cela fait du bien de le vivre et de le sentir avec des collègues parlementaires en provenance d'autres États. On voit bien qu'il n'y a pas ou très peu de voix excusant encore les agissements du pouvoir russe.

J'ai aussi été frappé par le discours du premier vice-président du Parlement européen, Othmar Karas, qui a vraiment eu pour moi une communication alarmante. J'ai eu le sentiment, pour faire simple, qu'il disait que l'Union n'avançait pas beaucoup, alors que nous sommes dans une période de grandes turbulences. Sur les grandes questions, les solutions seront européennes. Toutefois, entre les discours officiels des responsables politiques et la réalité des actes ou des décisions prises par l'Union, il y a un gouffre. Sur la défense, l'énergie, la fiscalité, cela fait des années que nous pataugeons, ou alors que nous faisons des pas minuscules, alors que, sur la défense, au regard de la situation actuelle, il faudrait faire des pas de géant. Nous avançons tout de même un petit peu, il y a des annonces récentes franco-allemandes sur l'avion de combat. Mais je crois que de nombreux collègues favorables à la construction européenne pensent, comme moi, que nous n'avançons pas beaucoup, et qu'il faut peut-être que nous, parlementaires, devions faire pression sur les États membres.

Je terminerai en disant que la France et le Président de la République sont toujours très attendus sur les questions européennes. C'est plus palpable dans les discussions informelles. Emmanuel Macron est reconnu comme étant le chef d'État qui a bousculé les choses sur les questions européennes. Nous avons un devoir d'exemplarité pour faire avancer cette construction européenne. Tout le monde a bien vu que le couple franco-allemand a encore besoin d'être ajusté – et cela continue d'ailleurs de se faire jour après jour – mais qu'une fois que ce couple est lancé, il y a des attentes très fortes concernant les impulsions provenant de Paris et Berlin. Nous avons donc toujours une place très appréciée dans le concert européen, la France reste aux avant-postes et c'est une fierté collective de l'avoir vécu avec mes collègues.

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