Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mercredi 30 novembre 2022 à 15h00
Amélioration de l'encadrement des centres de santé — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Madame la présidente, vous avez souhaité la création d'un répertoire national de ces mauvais praticiens – je me souviens de discussions sur le sujet avec Thibault Bazin en commission. Ceux qui ont mal agi porteront cette marque indélébile et jamais – j'insiste : jamais – ils ne pourront aller exercer ailleurs, car on ne peut pas laisser passer cela. Je sais, madame la ministre déléguée, que vous y serez particulièrement attentive.

M. Maudet a aussi regretté que, dans le cadre de cette proposition de loi, on n'encourage pas les collectivités ou autres à créer des centres de santé. Ce n'est pas l'objet du texte ! Bien sûr que nous les encourageons : qu'il s'agisse de collectivités, de départements ou encore de mutuelles, toute initiative visant à améliorer l'offre de soins est bonne à prendre.

J'en viens à des mots d'importance : qualité, traçabilité, transparence. Pour ma part, je serais favorable à l'idée d'accréditer ces professionnels, comme ceux du secteur de la biologie médicale. L'accréditation suppose un processus un peu technique, mais elle permettrait une véritable traçabilité des actes. Le professionnel est accrédité pour certains actes qu'il maîtrise bien ; s'il ne les maîtrise plus, il ne peut plus les pratiquer. Cette voie d'exigence est la bonne parce qu'on ne peut pas jouer avec la santé des gens.

Ces contrôles supposent évidemment des moyens, comme l'ont souligné les députés de mon groupe en commission. Madame la ministre déléguée, je sais que ce n'est pas simple. Lorsque vous étiez sur les bancs des parlementaires avec nous, la directrice générale de l'ARS d'Île-de-France ne nous avait-elle pas expliqué qu'elle n'avait pas les moyens de contrôler les Ehpad ? Oui, il faut contrôler, comme l'a dit le collègue du Rassemblement national. Le contrôle n'est ni une punition ni une sanction, il est légitime concernant des professionnels qui sont responsables de la santé des gens.

Pour conclure, je répète que nous allons voter plutôt deux fois qu'une pour ce texte, enrichi par les contributions des uns et des autres. C'est une belle réponse que nous pourrons probablement dupliquer car nous devrions aussi nous retrouver sur d'autres sujets comme l'accès aux soins ou les praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue).

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