Intervention de Gabriel Amard

Réunion du lundi 18 juillet 2022 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Amard :

Il ne vous a sans doute pas échappé que les lobbys français ont été particulièrement présents dans la préparation et l'organisation de la présidence française de l'Union européenne. On a dénombré pas moins de trente-huit réunions de lobbying, dont deux seulement concernaient des organisations de la société civile, ce qui signifie que toutes les autres concernaient des entreprises ou des lobbys industriels. Selon le registre de transparence de l'Union, EDF et TotalEnergies ont dépensé 2 millions d'euros pour du lobbying en amont de la présidence française. Or, durant cette présidence, la France a obtenu de haute lutte, par un vote cocasse où elle s'est retrouvée au côté de la Hongrie et de la Pologne, que l'énergie nucléaire et le gaz soient considérés comme des énergies durables et bénéficient du label vert européen. Quel a été le rôle d'EDF et de TotalEnergies dans cette prise de position française ?

De même, les entreprises du secteur automobile Renault et Stellantis ont été des sponsors de la présidence française, prêtant des véhicules électriques et hybrides. Elles ont dépensé, à elles deux, près de 1 million d'euros en 2021. Or certains enjeux de la présidence française les intéressaient de près : je pense notamment à l'ambitieux projet de révision du marché carbone, que les eurodéputés libéraux sont parvenus à saper. Le Gouvernement et ces entreprises ont-ils joué un rôle pour réduire les ambitions climatiques au niveau européen ?

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