Intervention de Jean-Luc Fugit

Réunion du mardi 28 février 2023 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

Le 10 février 2022 – vous l'avez souligné, madame la rapporteure pour avis –, le Président de la République a fait part, à Belfort, d'une double ambition forte : faire de la France le premier grand pays à sortir de la dépendance aux énergies fossiles et renforcer notre souveraineté énergétique et industrielle, en ayant comme boussole la neutralité carbone d'ici à 2050.

Pour atteindre ces objectifs, le premier chantier ouvert durant ce quinquennat a été la réduction de la consommation énergétique. Le plan de sobriété présenté à l'automne dernier par la Première ministre en est une des principales briques. Le deuxième chantier structurant consiste à produire davantage d'énergie, notamment de l'électricité décarbonée. La stratégie choisie pour répondre à cette nécessité ne vient pas de nulle part : elle s'appuie sur une étude complète, menée au grand jour pendant deux ans, qui a conduit à l'élaboration de six scénarios présentés par RTE à l'automne 2021, lesquels combinent les énergies renouvelables et le nucléaire.

C'est dans ce contexte que le Gouvernement a fait le choix d'accélérer massivement le développement des énergies renouvelables et les procédures administratives de construction de nouveaux réacteurs électronucléaires. Après avoir voté en janvier le projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, nous étudions désormais le texte qui permettra d'accélérer et d'augmenter la production d'énergie nucléaire. C'est une priorité que notre groupe soutient.

En effet, l'électrification et la décarbonation de nombreux usages devront se faire tout en assurant le remplacement de la majorité des installations qui constituent aujourd'hui notre parc nucléaire. Par ailleurs, la modernisation du parc et la construction des futurs EPR2 – réacteurs pressurisés européens de deuxième génération –, de plus grande puissance, nécessitent d'accélérer les procédures juridiques sans altérer celles qui régissent la sûreté des installations. En contribuant au développement de l'électricité d'origine nucléaire, nous permettrons aussi la décarbonation d'autres sources énergétiques, telles que l'hydrogène produit par électrolyse de l'eau, qui nécessite de l'électricité d'origine renouvelable ou nucléaire pour s'inscrire dans un mix énergétique décarboné.

Le groupe Renaissance apportera son soutien à ce texte, après l'adoption, espérons-le, des amendements proposés par Mme la rapporteure pour avis, que nous tenons à féliciter pour son écoute et la qualité de son travail.

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