Intervention de Cyrille Isaac-Sibille

Réunion du mercredi 1er mars 2023 à 9h35
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Merci à notre collègue rapporteure, Caroline Janvier, de nous avoir présenté cette proposition de loi relative à la prévention de l'exposition aux écrans – la prévention étant un sujet cher à notre commission.

Les écrans sont désormais largement présents dans notre quotidien. Nous les utilisons souvent, en tant qu'adultes, de manière excessive. Nous n'avons donc pas une conduite exemplaire pour les enfants qui nous observent et reproduisent nos actions, alors que les effets néfastes des écrans sur le développement psychologique, physique et cognitif des jeunes enfants sont avérés.

Comme vous l'avez rappelé, une exposition précoce et excessive aux écrans entraîne, entre autres, un retard de langage, des troubles émotionnels, de l'attention et du sommeil, l'apparition de pathologies visuelles, ainsi que de l'obésité. Les enfants sont des sujets vulnérables, sensibles à leur environnement, particulièrement dans la période allant de 0 à 3 ans, qui est essentielle pour le développement cognitif. Les chiffres sont alarmants : 68 % des enfants de 0 à 2 ans regardent tous les jours la télévision et 26 % des nourrissons utilisent des smartphones et des tablettes une heure par jour – 38 % pour les moins de 4 ans. Si nous ne nions pas l'intérêt pédagogique que peuvent avoir les écrans et les programmes éducatifs, il est avéré qu'en dessous d'un certain âge, qui est de 3 ans, tout contenu télévisuel, qu'il soit ou non éducatif, et encadré ou non par les parents, est associé à des conséquences développementales négatives. Les enfants de moins de 3 ans apprennent moins en étant exposés à la télévision que par le biais d'une démonstration réelle.

Il est temps que soit mise en place une politique publique visant à prévenir l'usage excessif des écrans chez les jeunes publics. Le groupe Démocrate pense qu'il faut également empêcher l'usage de ces équipements par les enfants de 0 à 3 ans, comme le préconisent les autorités françaises. Nous avons donc déposé des amendements visant à préciser et à accentuer le caractère contraignant de plusieurs mesures inscrites dans la proposition de loi, en faveur de laquelle nous voterons.

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