Intervention de Jean-Carles Grelier

Séance en hémicycle du mardi 11 avril 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Urgence de la situation en psychiatrie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

La maladie mentale et les troubles psychiques touchaient, avant la crise sanitaire et selon la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, 13 millions de Français – 25 % de la population –, consommateurs d'anxiolytiques, d'antidépresseurs ou de somnifères. La dépression frappe 15 % à 20 % de la population générale. Le suicide est devenu la première cause de mortalité chez les 15-35 ans ; avec 8 300 décès chaque année, c'est l'équivalent d'une ville comme La Ferté-Bernard qui est rayée de la carte.

Avec 23 milliards d'euros, la maladie mentale est devenue le premier poste de dépenses de l'assurance maladie. Même si je n'ignore pas les efforts du Gouvernement pour la prévention et la prise en charge des maladies mentales, cette question est complexe et, en la matière, il faut encore améliorer l'organisation et la coordination des soins, de la formation et de la recherche. La création d'un institut national de la santé mentale, sur le modèle de l'Institut national du cancer (Inca), le permettrait ; cela pousserait l'ensemble des acteurs du monde de la santé mentale à travailler dans la même direction et accroîtrait la visibilité et la lisibilité de la politique de l'État en la matière.

Les maladies mentales constituent vraisemblablement la première urgence de notre système de santé ; elles tuent sans bruit et sans fureur. J'attends sur ces questions des réponses aussi précises que celles que vous avez données par ailleurs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion