Intervention de Olivier Serva

Séance en hémicycle du mardi 2 août 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Prolifération des sargasses aux antilles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Serva :

Ma question s'adresse au ministre délégué chargé des outre-mer. Il y a maintenant cinq ans, j'interpellais le gouvernement d'Édouard Philippe sur la prolifération des sargasses sur nos littoraux et ses conséquences désastreuses pour les Antilles. Depuis, la situation s'est aggravée. L'échouement toujours plus volumineux et fréquent d'algues chasse les habitants des rivages. Près de 10 % de la population de Capesterre-de-Marie-Galante a été contrainte de fuir la ville ! Monsieur le ministre, comprenez-les : ils subissent des effluves peu supportables et nocifs pour la santé. L'endommagement des appareils domestiques par ces effluves corrosifs mine le quotidien, et l'économie locale meurt à petit feu.

À la suite de votre dernier déplacement en Guadeloupe et en Martinique, vous avez décidé de créer un service public antisargasses dans les collectivités d'outre-mer concernées. Quelques questions demeurent. Qui participera au pilotage des structures ? L'entretien du matériel de ramassage de sargasses sera-t-il intégré à leurs missions et sera-t-il assumé par l'État, comme l'investissement initial ? L'usure provoquée par le sel de mer et l'hydrolat de sulfurite impose en effet une prise en charge régulière des outils. Par exemple, à Capesterre-de-Marie-Galante, le matériel n'est pas fonctionnel, faute d'entretien.

Un mot, enfin, du renforcement des aides allouées aux collectivités territoriales pour le ramassage des algues : la prise en charge de l'État passera de 50 à 80 % jusqu'au 15 octobre prochain. C'est une annonce importante pour les finances des collectivités, nous vous en remercions. Mais qu'en sera-t-il après ? Certaines communes consacrent près de la moitié de leur budget de fonctionnement au ramassage. Allez-vous maintenir l'accompagnement de l'État après le 15 octobre ?

Ce problème n'a que trop duré ; nos habitants demandent des réponses structurelles et pérennes.

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