Intervention de Jean-Louis Thiériot

Réunion du jeudi 7 juillet 2022 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Je vous remercie, Monsieur le ministre, pour cet exposé complet dont je salue la cohérence. Nous vous souhaitons évidemment le plus grand succès parce que votre engagement est celui des armes de la France et des femmes et des hommes qui les servent. Notre commission est un lieu où l'unité est vitale et où il n'y a pas place pour des querelles ou des polémiques inutiles.

Vous avez annoncé le respect de la marche à 3 milliards, ce dont nous nous félicitons évidemment. Confirmez-vous que les 400 millions supprimés au titre de 2022, qui devaient être ajoutés par la loi de finances rectificative (LFR), seront bien rebudgétés sur l'année en cours ? Pensez-vous que la marche à 3 milliards est suffisante, compte tenu de l'inflation spécifique des matières premières, notamment des stocks qui ont été consacrés à l'Ukraine ? Dans le rapport sur la préparation à la haute intensité que nous avons présenté en début d'année, Patricia Mirallès et moi-même avons conclu que, malgré ces marches, il manquerait probablement, à l'horizon 2030, entre 20 et 40 milliards si l'on veut respecter le modèle d'armée complet.

La BITD et la notion d'« économie de guerre » sont des préoccupations majeures, que nous avons évoquées dans le rapport précité et dans des missions que j'avais menées précédemment. Il nous faut une BITD résiliente, capable de répondre aux besoins. À cette fin, quelle méthode comptez-vous employer pour avoir une BITD aussi efficace que possible – je pense aux 4 000 entreprises et aux 200 000 emplois concernés ? Qui doit assurer le pilotage – le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), la DGA, Bercy ?

S'agissant du financement de la BITD, on sait quelles difficultés peuvent rencontrer les entreprises, du fait, notamment, d'une mauvaise lecture d'un certain nombre de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). On sait aussi que l'Europe veut développer la défense tout en prenant parfois des décisions paradoxales – je pense à la fameuse taxonomie sociale européenne, en particulier aux labels de finance durable. À mon initiative et à celle de la présidente Françoise Dumas, nous avions fait adopter une résolution européenne demandant que le secteur de la défense ne soit pas exclu de la taxonomie européenne de la finance durable. Quelle est votre feuille de route en matière européenne sur ces critères ?

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