Intervention de Bryan Masson

Réunion du mercredi 20 juillet 2022 à 10h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBryan Masson :

Ce rapport est intéressant et révélateur. Il est intéressant, car il permet de constater qu'une distribution sans limite de l'argent public ne fonctionne pas. Je le répète : une distribution sans limite de l'argent public ne fonctionne pas ! Il s'agit de le garder en tête durant les prochaines années et tout au long de ce mandat.

Il y a une inégalité de traitement territoriale teintée d'une vraie injustice. Je pense à toutes ces zones rurales qui n'ont pas bénéficié de ces milliards d'euros. Il y a aussi le constat d'une forte population étrangère, qui ne maîtrise pas la langue française, et qui, par conséquent, ne s'assimile pas. Il y a le constat de la faiblesse de l'État dans ces quartiers prioritaires. Or, quand l'État est faible, c'est tout notre système qui s'effondre et tous les enfants de la République qui se perdent, souvent dans des communautarismes dangereux.

Ce rapport est révélateur d'un gouvernement qui n'a pas vu, qui n'a pas su et qui n'a pas voulu régler ces problèmes dans le fond. Les gouvernements successifs, depuis 2015, n'ont fait qu'arroser les quartiers prioritaires de la politique de la ville d'argent public. Quel échec ! Qu'est-il proposé aujourd'hui ? Du travail collaboratif, de l'intermédiation par le sport ? C'est ce qu'on fait depuis trente ans, et cela ne fonctionne pas. Il y a enfin une troisième évolution : une décentralisation déguisée et sournoise, qui laisserait une fois de plus les collectivités territoriales faire le travail de l'État.

Notre groupe propose trois pistes de réflexion sur lesquelles je crois que nous pourrions tomber d'accord.

La première, c'est l'école. L'éducation nationale doit être un pilier pour régler les problèmes que connaissent notre pays et nos quartiers prioritaires. Aujourd'hui, l'éducation nationale est le grand échec national.

Deuxièmement, il faut de la simplicité, en se concentrant sur les missions locales. Aujourd'hui, nombre d'acteurs locaux ne comprennent pas les missions de l'État, ni ce qu'est la volonté de l'État et du Gouvernement. Ils se retrouvent donc livrés à eux-mêmes pour réfléchir à ces questions.

Enfin, et j'espère que cette proposition fera l'unanimité, il convient d'arrêter l'immigration de masse, qui pèse sur notre économie, sur notre système éducatif et qui, avec le communautarisme, affaiblit notre pays tout entier.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion