Intervention de David Guiraud

Réunion du mercredi 20 juillet 2022 à 10h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Guiraud :

À la lecture de ce rapport, je crois que le constat est clair : la puissance publique n'est pas à la hauteur de la promesse républicaine. Ce n'est pas que l'État distribue sans limite, c'est que le retard est tellement considérable qu'il devient difficile de le rattraper. S'agissant des habitants – je pense notamment aux mères et aux pères – des quartiers prioritaires de la politique de la ville, peut-être que certains d'entre eux maîtrisent mal la langue française, mais n'oubliez pas, mes chers collègues, que ce sont souvent eux qui nettoient vos toilettes.

Je suis, pour ma part, issu du département du Nord. À Roubaix, l'immense majorité de la ville est constituée de quartiers prioritaires de la politique de la ville. Les emplois existent, mais ce ne sont pas les habitants des quartiers prioritaires ni de la ville elle-même qui en bénéficient. Il y a aussi, à Roubaix, deux très bonnes écoles – l'ESAAT, une école de design, et l'EDHEC Business school, qui est une très bonne école de commerce –, mais très peu de Roubaisiens y sont scolarisés. Quelles sont vos préconisations pour faire en sorte que la situation s'améliore ?

On a tendance à négliger le sport et la culture. Or, au delà de l'emploi, le sport et la culture donnent des habitudes de vie aux jeunes des quartiers, qui sont parfois tiraillés entre l'ennui et des parcours imbibés de violence. Néanmoins, il n'y a pas assez de personnes et de moyens pour faire fonctionner les structures sportives et culturelles. Que proposez-vous pour aider ces structures à tenir et à diversifier leurs actions ?

On néglige trop souvent le logement dans nos réflexions. Lorsque les choses se passent mal avec les bailleurs sociaux, lorsqu'un enfant n'a pas suffisamment d'espace, lorsqu'on n'a pas d'intimité, on ne peut pas se développer et on ne peut pas être heureux. Le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre souligne la surpopulation qui sévit dans de nombreux logements.

Il y a effectivement de la violence dans nos quartiers. Que préconisez-vous pour lutter plus efficacement contre la violence qui est à la source de toutes les violences, c'est-à-dire la violence envers les enfants, que ce soit dans la famille ou à l'école ?

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