Intervention de Nadège Abomangoli

Réunion du mercredi 28 juin 2023 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

La semaine dernière a eu lieu le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, à l'occasion duquel le président Macron s'est voulu le VRP de la solidarité internationale. Il a dressé un constat implacable : la lutte contre la pauvreté est une nécessité pour répondre aux objectifs de développement durable et sauver la planète. Simultanément, la solidarité internationale connaît des difficultés de financement.

Nous partageons les constats mais peinons à voir quelles peuvent être, en conséquence, les inflexions dans le système de l'aide publique au développement française. L'AFD s'inscrit dans le bilatéral mais, depuis votre position, quelles sont les réflexions concernant la réforme des institutions financières internationales (IFI) qui vous semblent intéressantes pour faire coïncider des attentes des pays du Sud et le développement ?

Jeudi dernier, la Cour des comptes notait que les organisations de la société civile n'étaient impliquées que dans 7 % des aides de l'aide publique au développement française en 2021, quand la moyenne est de 14 % dans les pays de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Ce rapport a également pointé l'absence de cadrage d'objectifs clairs. Quel bilan l'AFD va-t-elle tirer de ce rapport ? Quelle traduction concrète ferez-vous de ses préconisations, si l'on y ajoute les échanges intervenus lors du sommet et dans la perspective du CICID ?

À nos yeux, les conséquences de la crise de la Covid se posent encore. De quelle manière une banque de développement peut-elle participer à la solidarité internationale en matière de santé mondiale ? Quelles réorientations stratégiques peuvent être envisagées en lien avec les « équipes de France », les acteurs multilatéraux, les acteurs des sociétés civiles, publics et privés ?

Les pays du Sud subissent de plein fouet les contrecoups de leur impossibilité à déployer des boucliers sociaux et fiscaux lors de la crise de la Covid. Les services de la dette pèsent donc lourd pour eux. L'AFD pense-t-elle adapter ses instruments à ce contexte particulier de la dette des pays bénéficiaires ? Quelles facilités éventuelles accorderiez-vous en cas de difficultés de remboursement ?

Enfin, je souhaite évoquer le dialogue social au sein du groupe AFD. Nous avons appris qu'un certain nombre de revendications salariales posaient souci. Comment comptez-vous régler cela ?

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