Intervention de Patricia Mirallès

Réunion du mercredi 14 juin 2023 à 9h05
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patricia Mirallès, secrétaire d'État :

Lors de la première édition des courses solidaires du Bleuet de France, qui a eu lieu à Paris le 14 mai dernier, les participants pouvaient courir quatre ou dix kilomètres, mais aussi marcher, en famille, pendant deux kilomètres. Je vous invite tous à participer à cette opération. Cette course a permis de récolter 44 000 euros, qui illustrent la reconnaissance que la nation porte à ses blessés. Le chèque a été remis hier, mardi 13 juin, aux Invalides. La Course des blessés se déroulera quant à elle le samedi 24 juin et se terminera aux Invalides ; j'invite tous ceux qui le pourront à y assister.

Beaucoup d'initiatives sont prises pour soutenir les blessés. Il y a des courses, auxquelles je participe moi-même – mais mon directeur court beaucoup plus vite que moi. Nous enregistrons à chaque fois les kilomètres que nous parcourons – on approche au total des 600 000 kilomètres de solidarité ! Mon autre directeur préfère les concerts, comme celui que nous organisons ce soir aux Invalides. Il faut saluer toutes ces opérations, quelles qu'elles soient. Beaucoup d'associations organisent des courses, des tombolas, parfois des bals et tout cela vient en aide au fonds de dotation du Bleuet de France.

Je rappelle que le Bleuet est destiné aux blessés, à leurs veufs et veuves et à leurs enfants. Les Anglo-Saxons collectent 156 millions d'euros chaque année avec leur Poppy, quand nous en sommes à 1,2 million. Nous avons donc décidé de booster le Bleuet, qui est un peu la médaille que portent les citoyens en hommage à leurs soldats – je vous invite à le faire tous. J'ai nommé Frank Lebœuf comme ambassadeur, qui était déjà très investi – des équipes de football ont porté le Bleuet pour le 11 novembre – et nous voulons gagner tous les sports. Porter le Bleuet pendant le Tour de France par exemple me paraît indispensable. Cela fait partie de cette reconnaissance dont les blessés ont besoin. C'est Thierry Dusautoir qui sera ainsi l'ambassadeur de la course du 24 juin. Vous pouvez vous-mêmes, en tant que députés, participer à cette valorisation en portant le Bleuet ou en faisant sa promotion dans vos circonscriptions.

S'agissant des maisons Athos, le plan « blessés » en prévoyait initialement six. Au fur et à mesure des rencontres, nous sommes passés à dix. En outre, je le répète, ce plan est vivant : nous pourrons aller encore plus loin, si besoin est, lors de la prochaine LPM. Je rappelle qu'il s'agit d'une initiative de l'armée de terre et que ces maisons ne sont pas médicalisées. Peut-être estimerons-nous, dans quatre ou cinq ans, qu'il faut proposer autre chose. Aujourd'hui, ce sont des lieux d'accueil, de rencontres entre frères d'armes – et la première chose qu'ils partagent, ce qu'ils préfèrent, c'est la cuisine, la popote comme ils disent !

Je voudrais remercier l'UBFT, dont a parlé tout à l'heure M. Gonzalez, qui a compris que nos blessés ne sont plus les « gueules cassées » de la première guerre mondiale, mais qu'ils sont abîmés différemment. Ils ont compris que des blessures pouvaient être invisibles et faire très mal. L'UBFT va reconstruire la maison de Toulon et c'est pourquoi je me permets de remercier cette association, mais je précise que toutes prennent leur part.

Nous travaillons aussi avec de grands groupes qui souhaitent financer une maison Athos, mais rien n'est encore arrêté. Il faudra ouvrir des maisons assez rapidement en Île-de-France et en Occitanie. Pour cela, il faut commencer par trouver des lieux – qu'on loue –, ce qui exige des recherches poussées et prend un peu de temps. Ensuite, le processus peut être assez rapide. À Bordeaux, la maison est un vrai succès et compte 140 membres environ – nous devons penser à en ouvrir une autre dans le Sud ou le Sud-Ouest. Le projet de maisons Athos pour l'outre-mer exigera un travail différent, très compliqué. Je veux à ce titre remercier toutes les personnes qui y concourent, en nous apportant toute leur expertise. Il est important de pouvoir travailler main dans la main avec tous les services des armées.

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