Intervention de Hadrien Clouet

Réunion du mardi 11 juillet 2023 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Nous sortons du mois des fiertés, mois au cours duquel on commémore le soulèvement de 1969 de Stonewall aux États-Unis. Je suis heureux de constater que votre ministère commémore, lui aussi, une révolte urbaine contre des violences policières. Aujourd'hui encore, pour exprimer sa fierté, il faut beaucoup de courage parmi les populations LGBTQIA, puisque plus de la moitié d'entre elles et d'entre eux subissent au cours de leur vie des agressions, qu'il s'agisse de coups, de blessures ou de menaces, qui en frappent une tous les deux jours.

Votre plan d'action propose un patchwork de mesures. Le temps étant très contraint, je me contenterai d'évoquer quelques dispositions phare.

Ainsi, une enveloppe de 10 millions d'euros permettra d'ouvrir de nouveaux centres d'information et d'accompagnement LGBT+. En août dernier, vous en annonciez déjà sept ; il n'en reste donc plus que trois. Pouvez-vous nous garantir qu'au moins ces trois se concrétiseront, à défaut de l'ensemble de la promesse ?

Tous les policiers et gendarmes seront formés à la lutte contre la LGBTphobie d'ici à mai 2024. Quel sera le délai de désignation d'un référent, ou d'une référente par commissariat afin que cette formation devienne une réalité au guichet de l'accueil ?

Vous comptez interdire de stade les supporters qui tiennent un propos homophobe. N'est-ce pas laisser de côté la responsabilité des grandes sportives et des grands sportifs qui refusent de porter un maillot arc-en-ciel ou, comme nous venons de l'entendre à l'instant de manière assez étonnante, d'une ligue internationale qui, comme celle du rugby, interdit aux femmes trans de participer à des matches internationaux quelques semaines avant la Coupe du monde ?

Vous prévoyez d'inclure les familles homoparentales avec des formulaires inclusifs à l'école, dix ans après le mariage pour tous. Toutefois, ce n'est toujours pas le cas de formulaires comme ceux de congé parental. Qu'en est-il des réflexions ministérielles à ce sujet ?

Enfin, vous envisagez d'intégrer la dimension LGBTphobe dans le plan de lutte contre le harcèlement scolaire mais sans avoir encore imposé de journée dans tous les établissements, publics comme privés. Pourquoi le privé pourrait-il se soustraire aux règles d'égalité ? Pourquoi d'ailleurs lui demanderait-on son avis ?

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