Intervention de Yannick Chenevard

Réunion du jeudi 13 octobre 2022 à 11h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

Permettez-moi d'être le relais de trois de mes collègues actuellement en mission dans l'hémicycle et de vous transmettre in extenso leurs questions.

Je commence par celles de Jean-Michel Jacques. Depuis septembre, trois drones SMDM ont été livrés sur les onze prévus jusqu'en 2023. Ces drones sont très attendus puisqu'ils offrent à la marine une allonge informationnelle et renforcent les capacités aériennes de surveillance, de détection et d'identification. Mon collègue souhaite par ailleurs revenir sur le programme Sdam, dont les premiers essais en mer ont eu lieu en mars dernier, au large de Brest, à bord d'un navire civil affrété pour l'occasion. Des démonstrations de ce système devaient ensuite avoir lieu à bord d'une frégate multi-missions (Fremm). Ont-elles déjà été organisées ? Si oui, quel est votre retour ? Si non, quand sont-elles prévues ? Pouvons-nous espérer que le calendrier sera respecté et que les premiers Sdam seront livrés à partir de 2029 ?

J'en viens à la question de Jean-Marie Fiévet. Le contexte international de ces derniers mois a entraîné un bouleversement de l'ordre mondial, entre l'accroissement des tensions autour du globe et la recrudescence des conflits sur le sol européen. La stabilité internationale est remise en question. Face à ces incertitudes grandissantes et en réponse à la crise ukrainienne, l'Union européenne a su réagir à plusieurs reprises et de manière forte : différents paquets de sanctions ont été mis en œuvre et les réponses aux besoins de souveraineté européenne tendent à se multiplier. Dans cette logique, nous constatons un renforcement de l'autonomie stratégique européenne de défense, encouragée notamment au cours des six mois de la présidence française de l'Union européenne. Toutefois, une autre organisation internationale jouant un rôle central dans la défense européenne a répondu présent pour faire face à cette crise, sortant ainsi de son état de mort cérébrale : je veux parler de l'Otan. En juin dernier, le sommet de Madrid a ainsi réaffirmé le rôle de l'Alliance atlantique dans la défense européenne. En tant que membre de la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'Otan, M. Fiévet aimerait que vous dressiez un état des lieux de l'implication de la Marine nationale dans les opérations de l'Alliance.

Je termine par la question de Lysiane Métayer. Conformément à la dernière LPM, le programme des frégates de défense et d'intervention participe au renforcement de notre flotte, dans un contexte de durcissement des conflits en mer. Le site lorientais de Naval Group est chargé de construire les prochaines FDI pour la marine nationale – la première sera mise à flot en novembre prochain – et, parallèlement, pour la Grèce, avec le soutien de la France. Ces FDI seront des frégates de premier rang, fortement armées, qui assureront la supériorité de notre pays dans le domaine naval. Cependant, les besoins capacitaires de la marine en 2023-2024 ne seront pas les mêmes qu'en 2025-2026 ; c'est pourquoi la FDI a été pensée en conception ouverte, ce qui permettra d'y intégrer des incréments capacitaires. Ce sera l'occasion de renforcer le système de combat en prévoyant des missiles supplémentaires ou en luttant contre la menace asymétrique, par exemple. Pour que ces futurs standards soient d'ores et déjà intégrés à la deuxième FDI, il est nécessaire de déployer un programme à effet majeur. Pourriez-vous nous en dire davantage sur les besoins de la marine dans le cadre du programme Évol'frégates ?

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