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Motions de censure


Les interventions de Jean-Paul Mattei


Les amendements de Jean-Paul Mattei pour ce dossier

64 interventions trouvées.

Nous sommes réunis ce soir pour examiner deux motions de censure déposées, d'une part, par nos collègues du Rassemblement national et, d'autre part, par certains de nos collègues de gauche. Ces deux motions n'ont pour but que de renverser le Gouvernement…

…sans proposer pour autant de majorité alternative crédible, encore moins d'ailleurs depuis que d'aucuns s'interrogent sur leurs alliances électorales.

Cependant, je veux utiliser le temps de parole qui m'est imparti pour répondre à quelques-uns des arguments avancés dans les motions. En premier lieu, j'entends certaines critiques concernant le recours à l'alinéa 3 de l'article 49 de la Constitution, qui viendrait « piétiner la démocratie parlementaire » ou, pire encore, serait « un coup d'Éta...

Mais c'est là ne pas comprendre cet alinéa de la Constitution. Car, d'une certaine manière, c'est une forme de question de confiance que le Gouvernement pose ici : soit l'Assemblée nationale, qui contrôle son action au titre de la Constitution, lui donne les moyens absolument indispensables à son action, soit, en l'absence de ces moyens essenti...

Et de quoi discutons-nous ce soir ? Du projet de loi de finances pour l'année prochaine, celui qui permettra de mener les politiques publiques dont je dirai un mot tout à l'heure. Peut-on considérer que ce n'est pas nécessaire ? Croyez-vous sincèrement, mesdames et messieurs du Rassemblement national ou de la gauche, qu'un tel texte n'est pas i...

Les outils démocratiques vous le permettent, vous les utilisez, soit. Mais dans tout cela, vous devriez voir quelques nuances. Une de ces nuances guide le groupe Démocrate dans son approche du 49.3 : la différence entre texte nécessaire et texte utile. Si cet outil est indispensable pour les textes essentiels, comme les textes financiers, lorsq...

Mes chers collègues, quoi de plus indispensable que les lois financières pour les intérêts vitaux de la France ? Certains de nos collègues pensent que la Constitution prévoit des dispositifs permettant d'éviter un shutdown à l'américaine, garantissant que les fonctionnaires seront payés ou que les écoles ouvriront, même en l'absence de l...

Ne pensez-vous pas que nos créanciers, et surtout nos concitoyens, perdraient, à juste titre, confiance dans la capacité des pouvoirs publics à fonctionner normalement, avec des conséquences catastrophiques pour le financement des politiques publiques et pour l'ensemble de notre économie ?

Nous devons donner un budget à la France. C'est indispensable. Cela l'est d'autant plus que ce projet de loi s'inscrit dans un contexte difficile. Aucun flottement n'est permis aujourd'hui.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie nous a rappelé que la guerre entre deux États est toujours possible en Europe, que certains États n'ont pas encore abandonné un impérialisme coupable. La dégradation de la situation au Moyen-Orient ainsi que l'importation possible au sein de l'Union européenne de ce conflit par des groupes terroristes doive...

Enfin, l'inflation dans la zone euro fragilise les entreprises et les ménages. Elle conduit aussi la Banque centrale européenne à resserrer sa politique monétaire, renchérissant le coût de financement de notre déficit public. Les taux, qui avoisinaient zéro il y a deux ans, s'élèvent désormais à 3,6 %. En à peine un mois et demi, ils ont gagné ...

Tous ces éléments nécessitent que l'on protège les Français, que l'on adapte notre pays et notre économie, que l'on mène les combats nécessaires au niveau européen. C'est notre engagement, me semble-t-il, et je refuse absolument de m'en remettre à une gestion par ordonnance ! Ainsi, notre politique vise à répondre de manière simultanée à ces d...

…accompagnée dans le PLFSS par l'indexation des aides sociales et des retraites. Nous aidons les entreprises en leur permettant d'améliorer leur compétitivité, notamment en baissant les impôts de production.

Alors que le renchérissement de la charge de la dette risque, à moyen terme, de compromettre sa soutenabilité, nous continuons à mener notre politique de rétablissement des comptes publics en améliorant le contrôle de la dépense publique.

Nous saluons les efforts qui sont faits dès cette année et souhaitons vivement, madame la Première ministre, qu'ils s'accélèrent. Il faut mieux évaluer les dépenses publiques, de manière à dépenser peut-être moins, mais surtout à dépenser mieux. Au-delà de ces nécessités, madame la Première ministre, je veux vous dire que vous avez décidé d'en...

Il est bon en ce qu'il tient compte d'enjeux essentiels pour la France. J'en veux pour preuve son engagement en faveur de la transition écologique, notamment par le verdissement de la fiscalité grâce au crédit d'impôt au titre des investissements en faveur de l'industrie verte (C3IV) ou encore la réduction progressive des dépenses fiscales brun...

Je pense par exemple à la transposition de l'accord de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la taxation minimale des bénéfices des entreprises multinationales.

Beaucoup, à l'instar des députés du groupe Démocrate, l'espéraient depuis longtemps. Je voudrais ainsi saluer le travail du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur ce sujet. Ce projet de loi de finances permet aussi de lutter plus efficacement contre la fraude, ces comportements inacceptables qu...

Aucun texte n'est cependant parfait à son dépôt, et certains amendements des députés du groupe Démocrate sont venus utilement enrichir le PLF qui nous est proposé ce soir. Je ne vais pas en faire ici une litanie, je n'en citerai que quelques-uns : Christophe Blanchet a proposé de proroger l'exonération pour les pourboires bénéficiant aux bas sa...

…et du président de la commission des finances, Éric Coquerel, qui, en dépit de leurs désaccords profonds, ont garanti les conditions d'un débat de haute tenue.