Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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Le chômage, c'est la faute des chômeurs, au boulot, les fainéants : voilà comment résumer, en substance, les propos que vous jetez à la figure des six millions de chômeurs du pays.

Votre projet de loi n'exprime rien de plus que votre haine viscérale pour les personnes privées d'emploi. Peu importe que vous ayez déjà conduit une réforme désastreuse il y a seulement deux ans ; rappelons qu'elle a entraîné la disparition de 20 000 ouvertures de droits par mois, qu'elle a réduit de 40 % les indemnités de 400 000 allocataires...

Peu importe que vous soyez responsables de la pénurie d'emplois qui frappe le pays, à tel point qu'on compte une offre pour dix-sept chômeurs. Les emplois ne manquent pourtant pas ; il vous suffirait de les créer. Le pays ne manque ni de banquiers ni de traders, mais de 50 000 assistantes sociales, de 100 000 soignants, de 230 000 personnels da...

Plutôt que d'assumer vos responsabilités, vous optez pour le mensonge. Que n'avons-nous pas entendu dans l'hémicycle ! Entre ceux, de la minorité présidentielle à l'extrême droite, qui fantasment en chœur, avec le Medef, une épidémie d'abandons de postes pour justifier la suppression des allocations, jusqu'aux naïfs qui nous parlent, avec des é...

Bienvenue au café du commerce ! Ici, la vérité est un devoir moral facultatif. Elle vous imposerait pourtant de dire que seuls 36 % des chômeurs sont indemnisés, que 54 % d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, que 40 % des allocataires exercent parallèlement un travail, et que le réel problème réside dans le non-recours aux droits, comme...

Mais après tout, que connaissez-vous de l'assurance chômage ? Peu de choses, à vrai dire, tant la Macronie se démène pour lui échapper. Vous lui avez même substitué une assurance privée, plus connue sous le nom de « République des copains ». Grâce à elle, l'ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn, part à la Cour des comptes,…

que Brigitte Bourguignon est promue à l'Inspection générale des affaires sociales, et qu'Emmanuelle Wargon est placée à la tête de la Commission de régulation de l'énergie. .

Toutes et tous sont remerciés pour des mauvais – mais loyaux – services, sans passer par la case chômage, sans même que leurs qualifications aient été vérifiées, eux dont le passage a pourtant laissé un souvenir périssable dans les ministères.

Telle est la dissonance cognitive qui traverse le projet de loi : quand il s'agit de vos amis, c'est le placard doré ; en revanche, le commun des mortels est un bouche-trou, tout juste bon à prendre n'importe quel emploi – emploi que vous refuseriez pour vous-mêmes, pour vos proches ou pour vos enfants. La Macronie s'occupe avant tout des siens.

La mise au pas des chômeurs en dit long sur votre certitude de ne jamais être exposés à la situation que vous aurez organisée. Vous devriez tendre l'oreille, quand 100 de vos ex-collègues députés – dont les trois quarts ont été allègrement mis hors d'état de nuire par la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, en juin dernier – nous di...

En ce 4 octobre, nous discutons du premier article du texte qui déclare la guerre aux chômeurs. Il y a exactement soixante-dix-sept ans naissait l'une des conquêtes les plus précieuses de la civilisation moderne : la sécurité sociale. Je vous redis ce qu'Ambroise Croizat disait dans ce même hémicycle en octobre 1950 : « Jamais nous ne toléreron...

Il se fonde sur l'article 70. Je constate avec une certaine solennité que lorsque des femmes s'expriment dans l'hémicycle – et singulièrement, quand Mme Rousseau prend la parole –, la majorité entretient un brouhaha et fait retentir des claquements de pupitre. Ce n'est pas acceptable.

Je le dis d'autant plus solennellement qu'il est souvent reproché aux Insoumis et à la NUPES d'entretenir le chaos dans l'hémicycle. Or je note qu'à chaque fois qu'une femme s'exprime, vous trouvez soit qu'elle a la voix trop aiguë, soit qu'elle n'a pas les bons arguments, ou que sais-je. Ce sexisme n'est pas acceptable à l'Assemblée nationale.