Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

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Madame la Première ministre, voilà un an que vous occupez votre poste sans que personne, ici, ne vous ait accordé sa confiance. Depuis un an, de 49.3 en 49.3, vous assurez le service après-vente des caprices du Président de la République.

En un an, vous avez fait de notre pays une poudrière : bravo, madame la Première ministre, quel anniversaire ! Le Président de la République continue de vivre dans une réalité parallèle : aujourd'hui, Emmanuel Macron est le seul qui croie encore en lui, et vous êtes les seuls, dans le pays, à croire pouvoir tourner la page. Nous, nous vous rép...

Jamais nous n'accepterons que vous voliez deux ans de vie et 34 000 euros de retraite à chacun des Français ! Jamais nous n'accepterons que vous les brutalisiez, au sens propre comme au figuré. Le pays tout entier est opposé à votre réforme, tout comme les syndicats et le Parlement. Bravo, madame la Première ministre, quel anniversaire ! À pré...

qui avez onze 49.3 à votre actif et qui déployez tant de manœuvres pour empêcher l'adoption de la proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites portant l'âge légal de départ à 64 ans. Les extrémistes, c'est bien vous :

vous avez refusé toutes nos propositions qui auraient pu vous permettre de vous en sortir par le haut : le référendum ou le retour devant le peuple. Jamais un gouvernement n'a eu aussi peur du peuple ; il vous reste à comprendre qu'en démocratie, il est seul souverain.

Quand comprendrez-vous que la représentation nationale n'est ni un paillasson ni une chambre d'enregistrement des lubies du Président ? Joyeux anniversaire, madame la Première ministre ! Surtout, n'hésitez pas à partir, vous, la Ve République et votre réforme des retraites !

Vous céderez car deux Français sur trois souhaitent votre départ. Vous céderez car passer en force contre le peuple, les syndicats, le Parlement, relève d'une folie. Vous céderez car le risque d'un débordement de colère est déjà trop grand. Vous céderez car la police seule ne parviendra pas à faire régner l'ordre.

Vous céderez car un caprice du Président ne mérite pas de menacer la paix civile d'un pays.

Vous céderez car votre réforme des retraites relève d'un choix politique et qu'il est possible d'en faire un tout autre. Vous céderez car, au fond, vous enlisez le pays dans une crise de régime inutile. Vous céderez car nous serons nombreux, jeudi, pour la censure populaire et toujours plus nombreux encore.

Vous céderez car la dignité des gens n'a pas de prix. Oui, vous céderez, car il n'y aura pas de retour à la normale possible sans céder. Vous céderez. Mais alors, qu'est-ce que vous laisserez ? Vous céderez mais vous aurez abîmé comme rarement la parole politique ,

instrumentalisé la Constitution à des fins autoritaires, dévoyé comme jamais la démocratie parlementaire, confondue avec une roulette russe, quand ce n'est pas avec un jeu de pile ou face ,

bafoué la démocratie sociale en traitant les syndicats comme des figurants, attaqué le droit de grève et de manifestation à coups de réquisitions et de répression, fait honte à la France à l'international.

Vous céderez. Et, au moment où vous céderez, il sera déjà trop tard car, de votre pouvoir, il ne restera que des débris. Madame la Première ministre, un peu de courage ! Il ne reste à Emmanuel Macron plus beaucoup d'options : retrait du texte ou retour devant le peuple. Combien de temps le Président de la République va-t-il encore nous faire p...

Madame la Première ministre, vous n'avez plus aucun secret pour nous. Emmanuel Macron n'a qu'une obsession pour son second mandat : la casse des retraites, et c'est vous qu'il a missionnée pour cela.

Le Président de la République nous a prévenus qu'il ne partirait pas sans avoir repoussé à 64 ans l'âge de départ à la retraite et saccagé notre système par répartition. Vous n'avez pas le mandat du peuple pour faire cette réforme : huit Français sur dix y sont opposés.

Non, vous êtes les commis des intérêts privés qui vous ont élu et attendent leur retour sur investissement. En 2019, nous avons fait échouer une première fois votre réforme indigne. Cette fois, pour mieux faire diversion, vous nous parlez encore de grandes concertations. Mais nous ne sommes pas dupes : vous ne comptez pas bouger d'un iota. Sa...

Peu importe si cette réforme coûterait des milliards en pensions d'invalidité, indemnités pour maladie et chômage. Peu importe si un quart des hommes les plus pauvres sont déjà morts avant l'âge de 62 ans. Seuls les riches pourront vivre en paix en Macronie. Pour les autres, vous ne reculez pas l'âge de la retraite, vous avancez l'âge de la mort.

Pourquoi faire une réforme dont personne ne veut ? Madame la Première ministre, vous voilà prévenue : un seul geste, et vous nous trouverez dans la rue dès le lendemain ; un seul geste, et nous vous ferons battre en retraite !

Madame la Première ministre, êtes-vous en train de nous confirmer que vous allez passer en catimini dans le PLFSS la réforme des retraites, que vous étudiez avec intérêt, comme vous venez de le dire ?