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Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier

37 interventions trouvées.

 « Rien n'est jamais définitivement acquis. Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. »

 « Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes. » Simone de Beauvoir prononça ces mots en 1974. À la lumière du présent, ils nous livrent un constat terrible : l'histoire des droits des femmes a quelque chose d'implacablement répétitif, car s'il existe un invariant de notre civilisation humaine, c'est la domination des hommes sur les femmes ...

Les États-Unis, la Pologne, la Hongrie, l'Italie et d'autres pays d'Europe, se sont déjà engouffrés dans cette guerre impitoyable, réduisant les femmes à un sort misérable. Nous savons qu'à chaque sursaut réactionnaire, les droits des femmes sont en première ligne. J'ai une pensée émue pour Izabel et Agnieszka, deux femmes polonaises mortes de ...

En effet, la restriction des droits sexuels et reproductifs n'a jamais abouti à une diminution du nombre d'avortements – jamais ! Les femmes ont toujours avorté, même au péril de leur vie. Avant 1975, si les mieux loties partaient à l'étranger, les autres ingurgitaient de l'eau oxygénée, du détergent, du vinaigre, s'introduisaient dans l'utérus...

Monsieur Hetzel, je vous félicite pour votre lecture attentive du programme de Jean-Luc Mélenchon, dont vous devriez plus souvent vous inspirer !

Personne ne peut prédire l'avenir. Introduire le droit à la contraception et à l'avortement dans la Constitution, c'est conjurer l'effroi qui nous saisit lorsque, ailleurs, les droits des femmes font l'objet de coups de boutoir. Il s'agit de donner un socle à notre vigilance, afin de parer aux basculements imprévisibles dont seule l'histoire hu...

Voici la question posée en creux de ce texte : souhaitez-vous laisser une chance aux pourfendeurs du droit à l'avortement et à la contraception ? Si votre réponse est non, si comme nous, vous trouveriez insupportable un recul dans ce domaine, vous n'avez plus qu'à le voter. En revanche, si vous souhaitez leur laisser une chance, soyez clairs s...

Cessez d'avancer masqués ! Quels propos les femmes n'ont-elles pas entendus sur leur droit à disposer d'elles-mêmes ? Vos amendements nous servent les poncifs les plus éculés : les femmes devraient avoir l'autorisation de leur compagnon ou de leur mari pour avorter, les mineures devraient être privées de ce droit, l'embryon et le fœtus seraien...

Ici même, les frontières s'effacent. Le prétendu cordon sanitaire qui séparerait les différentes nuances de droite devient lâche. Ainsi, les amendements du groupe LR se confondent avec ceux de l'extrême droite, réunis dans une même passion hostile aux droits des femmes. Un continuum misogyne se dessine sous nos yeux.

Collègues, vos résistances n'ont rien d'original, tant le contrôle du corps des femmes s'inscrit dans une histoire millénaire. Sachez que « bigoterie parlementaire » est un oxymore.

Le sort des femmes n'a pas à dépendre de vos conservatismes. Vous pensez que vos convictions vous appartiennent, quand elles n'appartiennent qu'à la longue histoire de la domination masculine. Ailleurs, vos avatars voient leur monde mourir et tentent de lui donner un dernier sursis. À ce moment précis de l'histoire, le Parlement s'honorerait e...

Introduire le droit à la contraception et à l'avortement dans notre Constitution revient aussi à formuler aux nouvelles générations la promesse qu'elles ne seront pas moins bien protégées que leurs mères. C'est faire acte de progrès humain, en affirmant collectivement la nécessité de ces droits. C'est une manière de briser enfin la partition hi...

Derrière une proposition de loi, il y a toujours une foule. Celle-ci est guidée par une inlassable quête d'émancipation, de maîtrise de sa propre existence ; c'est une foule de femmes et d'hommes, de militantes infatigables, d'associations et de collectifs, sans lesquels le plus grand nombre ne perçoit pas un droit comme une nécessité. Collègue...

Monsieur Le Fur, je vois bien que vous faites de la provocation pour que nous ne parvenions pas à achever l'examen du texte, mais nous allons le voter. Mon avis est défavorable.

Cet amendement a été discuté et rejeté en commission. La loi de 1975 fixe certes de grands principes, mais je rappelle que ses dispositions, qui furent originellement l'objet d'une expérimentation de cinq ans avant d'être pérennisées par la loi, ont profondément évolué depuis son vote : prolongation du délai de recours de dix à quatorze semaine...

Il est favorable, pour tenir compte du consensus auquel nous sommes parvenus entre différents groupes même si, lors d'une prochaine étape, il faudra inscrire dans la Constitution le droit à la contraception en plus du droit à l'interruption volontaire de grossesse. En effet, ces droits sont corollaires, liés l'un à l'autre. Ainsi, en Pologne –...

Enfin, monsieur Di Filippo, je le répète pour la énième et dernière fois : lorsqu'on écrit dans la Constitution que « la loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse », on parle du droit à l'IVG tel qu'il existe aujourd'hui, même si je suis partisane de la suppression de la double clause de consci...

Je suis très émue de ce vote et du signal historique que l'Assemblée nationale s'honore à envoyer à toutes les femmes de notre pays, mais aussi du monde.

Je suis émue de voir que, malgré l'obstruction qui a duré jusqu'au bout du débat, nous avons su dégager collectivement un consensus, avec la conscience du temps long, persuadés que nous faisons un acte de progrès – non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les générations à venir. Aujourd'hui, l'Assemblée nationale parle au monde ; aujourd...