Les amendements de Stéphane Peu pour ce dossier

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Madame la présidente, pourquoi n'avoir pas donné la parole à M. Dharréville ? C'est une honte, ce que vous avez fait !

J'ai écouté sans réagir plusieurs approximations historiques, mais je ne peux pas laisser passer celle de M. Tanguy. Nous débattons du système de retraite par répartition, dont la paternité est généralement reconnue à Ambroise Croizat, ministre communiste du général de Gaulle.

Monsieur Tanguy, vous affirmez que la gauche veut se racheter de ne pas avoir donné le droit de vote aux femmes sous la IIIe République.

Certes, la France a accordé très tardivement ce droit de vote, mais je tiens à rappeler qu'il est issu du vote d'un amendement déposé par Fernand Grenier, un autre ministre communiste du général de Gaulle.

Si vous voulez vous appuyer sur des références historiques qui ne soient pas falsifiées, que vous n'auriez pas trouvées dans les bouquins de Zemmour, allez aux Archives nationales : vous y verrez en ce moment une très belle exposition sur l'histoire du droit de vote des femmes ! Vous y apprendrez que la France doit ce droit à Fernand Grenier, m...

Monsieur Woerth, en vous fondant sur votre expérience de la réforme des retraites de 2010 – que vous avez conduite en tant que ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy –, vous affirmez que le taux d'emploi des seniors s'améliore quand on recule l'âge de la retraite. Je ne crois pas trahir votre propos.

Or, en 2017, parce que la France a la chance d'être dotée d'un appareil statistique efficace, l'Insee a étudié les incidences de la loi du 9 novembre 2010 – avec sept années de recul, donc – et l'étude, à la disposition de tous, vous contredit entièrement. Après votre réforme, qui a reculé l'âge de départ à la retraite de deux ans, la part des ...

D'autres études françaises, publiées par la Dares et la Drees – respectivement, la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques et la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques – évaluent ainsi l'incidence de la présente réforme : le nombre supplémentaire d'allocataires des minima soci...

Peut-être pouvons-nous nous mettre d'accord au moins sur un point : la mobilité, et donc les transports collectifs – bus, train, tram, métro –, sont un enjeu important pour l'avenir, ne serait-ce que pour relever le défi climatique et environnemental.

Or, partout en France, on rencontre des difficultés pour recruter dans ce secteur, qui est en déficit de personnel. On nous demande de supprimer le régime spécial de la RATP. Pourquoi pas ? Mais alors pour en faire la règle générale.

Nous pourrons ainsi remédier aux difficultés de recrutement du secteur et prendre en compte la pénibilité de ces métiers, liée aux astreintes qui leur sont propres – je pense au travail la nuit, le week-end et les jours fériés. À défaut d'avoir une pensée pour les salariés de la RATP, chers collègues de la majorité, ayez au moins une pensée po...

Maintenons donc le régime spécial de la RATP, ne serait-ce que pour préserver l'organisation des Jeux olympiques et aider l'entreprise à surmonter des difficultés inédites : jamais, depuis des décennies, la situation des transports en Île-de-France, bus ou métro, n'avait été à ce point dégradée. Ayons une pensée pour les Jeux, pour M. Castex e...

Depuis hier, dans l'hémicycle, beaucoup de collègues versent des larmes de crocodile en s'interrogeant : « Pourquoi un chauffeur de bus à Vire, à Clermont-Ferrand, à Chartres ou ailleurs ne bénéficierait-il pas du même régime que les salariés de la RATP ? » Mais aucun chauffeur n'est dupe, dans aucune de ces villes, puisque votre seule promesse...

S'agissant de la RATP, j'appelle votre attention sur des éléments de conjoncture. Le transport francilien connaît une crise inédite depuis des décennies – retards, moyens de transport bondés et qui dysfonctionnent, problèmes de recrutement. La RATP doit embaucher 700 chauffeurs de bus et 300 conducteurs de métro mais, malgré sa bonne volonté, e...